Avec le coronavirus, l’Homme fait face à quelque chose de très radical. Afin de limiter au maximum la contamination, chacun doit éviter les contacts et l’industrie ne doit produire que le strict nécessaire. C’est une rupture radicale dans la relation à l’autre. Tous les circuits commerciaux sont réduits au minimum. 

On ne peut pas s’attendre à ce que tout redevienne comme avant lors de la levée des contraintes. Toutes les entreprises ainsi que tous les individus ne pourraient pas y survivre financièrement. C’est dans ce dilemme que se trouve le monde entier actuellement.

C’est tout au moins l’occasion d’entreprendre des changements dans beaucoup de domaines. Rien que pour protéger la nature de dommages excessifs, on ne devrait plus continuer comme avant. Il y a aussi des solutions :

Le système monétaire actuel est à l’origine de beaucoup de dommages et de dysfonctionnements dans le monde. Seul un changement du système grâce à l’aide de la démocratie directe peut mettre fin aux dégâts. Le système Monnaie Pleine ou la Théorie Monétaire Moderne (MTT) sont les fondations d’un meilleur système monétaire. Le souverain (càd une délégation du peuple) fixe et gère l’ensemble de la masse monétaire. Chaque peuple dispose de sa propre devise. Et l’Homme obtient pour la première fois son autonomie grâce à un revenu de base inconditionnel. L’argent ne doit ainsi pas être la solution à des missions importantes d’utilité publique.

Le capital perd ainsi son pouvoir d’empêcher la publication de telles considérations. Jusqu’ici, la petite proportion de gens qui détenait presque tout l’argent fixait tous les mécanismes importants sur terre, et toujours dans leurs propres intérêts. C’est la fin de ce pouvoir de l’argent qui a détruit la nature et qui a rendu esclave une grosse partie de la population.

Ce qui peut permettre une meilleure cohabitation de la population est un changement du système financier couplé à une démocratie directe. Cela contribuera à moins endommager notre terre et la nature. Les décisions seront ainsi prises par la majorité des citoyens avec un comportement orienté sur la société. Il n’y aura plus de luttes de pouvoir entre les partis comme dans une démocratie parlementaire. Cela entraînera des relations sensées entre les gens et moins de dommages sur la nature. La priorité restera la réduction des énergies fossiles.

Le revenu de base inconditionnel en lien avec la démocratie directe améliorera pour sûr le comportement de chacun. Chacun recevra pour la première fois son autonomie, on ne doit pas sous-estimer de tels changements psychiques positifs en chaque personne. Chacun va vite comprendre que de s’intéresser se révélera positif pour tous et que les vrais problèmes économiques pourront être résolus. La concurrence dans le travail ne sera pas nécessaire puisque tous les contrats seront mis sur le même plan en raison du revenu de base. Les métiers précaires seront ainsi sûrement mieux rémunérés.

Il n’y aura plus de problèmes économiques, toutes les entreprises seront des coopératives dans lesquels les collaborateurs en seront aussi les copropriétaires. Mettre tout l’argent dans les mains d’un seul homme est toujours dangereux. Plus aucune compétition, plus aucune concurrence, on recherchera ensemble à fournir la population de manière sensée. Des expressions comme croissance économique, PIB, indice boursier, actions… seront inconnues.

La concurrence sera remplacée par la coopération et fonctionnera aussi dans le contexte de mondialisation. Il s’agit de s’assurer que chacun survit et peut utiliser les installations publiques plutôt que de créer des postes de travail.

Dans la sphère privée, on priorisera les familles nombreuses. L’entraide pour s’occuper des enfants et des personnes âgées se révèlera être positive car elle créera du lien social et ne pèsera pas sur l’Etat. Afin de réduire la consommation d’énergie et de gagner du temps, les logements, les commerces et les lieux de travail devront être proches. Les concentrations de zones industrielles devront être évitées. On disposera de plus de temps pour la formation, l’éducation et les soins.

Le Professeur Hörmann est à l’origine de l’expression « Mentalité d’assurance tout risque, que me veut le monde ». Cela est aujourd’hui asséné dès le jardin d’enfant, il semble alors qu’un changement de conscience ne soit plus possible. Une pénurie construite renforce encore plus la réflexion de l’esprit. Si ce n’est pas aujourd’hui, alors quand devrions-nous nous occuper de cela ?

La crise du coronavirus va se terminer en catastrophe, parce que la misère du système financier va émerger. L’Euro va venir détruire des pays économiquement très différents dans la zone Euro. L’euro doit rapidement être supprimé. Un nouveau désastre doit être évité. Les engrenages de l’économie ne peuvent pas se remettre en route aussi vite qu’ils se sont arrêtés. Les rouages sont cassés.

Les dettes de l’état ne peuvent pas disparaître. La crise climatique va devoir être mise en avant plus fortement dans les consciences. On ne doit pas continuer à exploiter la nature. Le pré-requis à cela est que notre pensée doit se détourner de l’obsession pour la technique et la croissance et se diriger de nouveau sur le social. Cela doit se faire rapidement. On ne peut attendre malheureusement aucune solution de la part des gouvernements. Nous devons le provoquer nous-mêmes. La réflexion de l’esprit ne doit pas nous empêcher de vivre un futur supportable.

 

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Traduction de l’allemand : Frédérique Drouet