Un véritable carnaval d’été a convergé massivement aujourd’hui jusqu’à déborder sur la Plaza de la Dignidad (ex-Plaza Italia), avec des chars allégoriques qui présentaient le Chien Noir Matapacos ou la maquette de La Moneda et d’autres images qui synthétisent la lutte populaire qui s’est déroulée à Santiago pendant les 100 derniers jours consécutifs. Comme d’habitude, les défenseurs de la ligne de front se sont tenus dans les rues avoisinantes face aux carabiniers (police) pour permettre l’expression nonviolente et joyeuse de la population, malgré la quantité de gaz lacrymogènes dont la police a saturé l’atmosphère dans les rues de Lastarria et Portugal, à quelques rues de la zone zéro.

Une colonne avec leurs toiles respectives a avancé depuis la maison centrale de l’Université du Chili, manifestant pour NO+AFP et contre le projet que le gouvernement est en train de traiter. Ils ont réussi à surmonter les difficultés et à entrer dans l’espace de la Dignité avec leurs énormes affiches, affirmant la revendication qui a été longtemps réalisée.

De même, plusieurs collectifs culturels ont convergé cet après-midi, mettant leurs notes de couleur, de joie et de rythme dans la manifestation, contribuant à une identité commune qui accorde le maintien de cette lutte titanesque pour la transformation du système.

Parmi les milliers de personnes présentes, les garçons de la ligne de front ont protégé les gens face aux carabiniers et ont permis au juge Baltazar Garzón d’entrer sur place. Il était présent à Santiago aujourd’hui pour sa participation au séminaire international sur les Droits humains.

Le photo-reportage présente des images provenant des réseaux sociaux et des photographes Roberto Pérez, Paula Sánchez et Sergio Bastías :