COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MOUVEMENT OCCUPONS ESTELITA

Le 17 juin 1014

Ce mardi, le 17 juin, en début de matinée, les occupants du mouvement #OcupeEstelita ont été surpris par l’arrivée de la Police Militaire de l’État de Pernambouc, au Brésil. Les représentants de l’État sont arrivés sur place pour expulser les personnes du mouvement qui occupaient le quai depuis le 21 mai. En expulsant violemment les occupants pour rendre le terrain au « Consórcio Novo Recife », un groupement d’entreprises, les représentants de l’État ont rompu tous les accords signés par la mairie, le parquet et les occupants au long de l’occupation.

De façon autoritaire, la Police a demandé aux occupants de quitter les lieux en cinq minutes – mais avant même de la fin des cinq minutes, les militaires ont complètement détruit l’occupation et ont forcé la sortie de ceux qui résistaient pacifiquement.  Des équipements de communication, tels que caméscopes et ordinateurs, ont été pris par la Police. L’action violente a terminé avec quatre arrestations et plusieurs manifestants blessés par des bombes assourdissantes, des projectiles en caoutchouc et même des coups de fouet.

Les policiers ont offensé les manifestants de toutes les manières possibles. Des tentes ont été déchirées, des équipements détruits, des aliments ont été contaminés et les installations artistiques ruinées. La manière dont  l’expulsion a été faite n’a pas respecté les directrices du gouvernement, qui prévoyaient l’avertissement des occupants et du parquet 48h avant l’action de la Police afin de trouver une solution pacifique.

L’action commandé par le Gouvernement de l’État de Pernambouc a ignoré la clameur publique contre le projet « Novo Recife », qui est accusé d’irrégularités depuis l’acquisition du terrain par le Consórcio. Les citoyens et citoyennes de Pernambouc sont gênés par ces actions violentes, qui montrent clairement que le gouvernement et la mairie n’ont pas la démocratie et le respect comme objectifs primordiaux, mais les intérêts avares d’un petit groupe de riches et puissants.

L’expulsion violente s’est passé un jour après la publication par la mairie d’un document avec les directrices de négociation du groupement avec les occupants. On y trouvait même la prévision d’assemblées publiques pour discuter l’avenir du projet. Le lendemain de l’expulsion, une décision juridique aurait lieu et probablement celle-ci rendrait l’ordre d’expulsion illégal.

La lâcheté, le manque d’esprit public et la connivence du gouverneur João Lyra et du maire Geraldo Julio ne diminueront pas la force du mouvement. Bien au contraire, tous les jours la quantité de gens qui supportent le mouvement augmente dans le Brésil et dans le monde.

Les participants du Mouvement Occupons Estelita restent sur place, mais à l’extérieur du terrain. Les occupants convoquent une fois de plus toute la société au quai José Estelista, afin de montrer que l’organisation démocratique de la population peut faire face à l’autoritarisme.

On résiste !

#ResisteEstelita

#OcupeEstelita

Traduction: Louise Walmsley.