Depuis le réseau d’information sur la santé REHUNO nous lançons un lieu d’échange où l’on découvre un nouveau regard sur la vie quotidienne basé sur une psychologie expérientielle et existentielle (la Psychologie du Nouvel Humanisme), et qui donne des propositions concrètes de travail personnel pour atteindre un plein sens de notre existence, et à une vie libérée des souffrances inutiles.
Il ne s’agit donc pas d’une psychologie thérapeutique ou d’une psychologie qui traite d’une quelconque pathologie, mais s’adresse à toute personne désireuse de se comprendre et de disposer des outils nécessaires, si elle le souhaite, pour initier un changement positif dans sa vie. Le bien-être psychologique est sans aucun doute l’un des fondements de la santé intégrale, c’est pourquoi il s’agit d’un aspect qu’il convient d’aborder. Nous vous invitons à mettre en pratique ces propositions et à nous contacter pour nous faire part de votre expérience. Écrivez-nous !
Par Jordi Jiménez
Il est utile, de temps en temps, de revoir nos priorités pour voir si nous employons réellement notre temps et notre énergie en fonction de ces priorités. Si ce n’est pas le cas, nous sentirons certainement que quelque chose ne va pas dans notre vie quotidienne, même si nous ne savons pas de quoi il s’agit. Réviser les priorités peut nous révéler la raison de ce décalage.
Nous pouvons faire un exercice pratique. Sur une feuille de papier, nous inscrivons tous les aspects qui nous intéressent et qui nous occupent dans notre vie quotidienne. Amis, études (si c’est le cas), conjoint, autres relations, famille, enfants, loisirs, projets, autres activités, etc. Chaque personne notera tout ce à quoi elle se consacre, ou aimerait se consacrer. On peut créer plus ou moins de catégories, selon les situations de chacun(e).
Qu’est-ce qui est le plus important pour moi en ce moment ?
Ensuite, il faut ordonner toute la liste par ordre de priorités sur la base d’une question telle que : quelle est la chose la plus importante pour moi à l’heure actuelle ? Dans de nombreux cas, nous devrons établir plusieurs listes, en changeant l’ordre des éléments, jusqu’à ce que cet ordre de priorités nous convienne et que nous ayons le sentiment qu’il est vrai et intéressant. En cas de doute sur deux éléments, nous pouvons nous demander, en les écartant, ce qui se passerait si je retirais l’un d’eux et ce qui se passerait si je retirais l’autre. Ce qui est ressenti comme une plus grande perte est ce qui vient en premier sur l’échelle des priorités.
Une fois cela fait, et pas avant, je fais une autre liste mentionnant le temps que je consacre chaque semaine à chaque activité. Combien de temps je consacre à mes amis, combien à mes études (le cas échéant), combien à mon (ma) partenaire, à ma famille, à mes loisirs, à mes projets, etc. Nous pouvons exclure de cette liste le temps consacré au travail (si je travaille), car notre survie en dépend, et nous ne pouvons pas modifier ce temps, mais il est également intéressant de l’inclure et de voir à quel point il peut y avoir une disproportion entre le temps consacré à ce travail et mes véritables priorités. Quoi qu’il en soit, je note une durée approximative pour chaque activité hebdomadaire, voire quotidienne si je fais beaucoup de choses chaque jour. De cette liste en découlera une autre classée par ordre croissant ou décroissant du temps consacré à chaque activité. Peu importe que l’échelle de temps soit hebdomadaire ou quotidienne, car l’important sera l’ordre de ces activités, c’est-à-dire ce à quoi je consacre le plus de temps et ce à quoi je consacre le moins de temps en général.
En comparant ces deux listes (priorités et temps passé), je pourrai voir l’origine de certaines déceptions ou déconvenues dans ma vie quotidienne, car je trouverai des choses qui sont prioritaires pour moi et auxquelles je ne consacre pas beaucoup de temps, et d’autres qui ne sont pas prioritaires et auxquelles je consacre trop de temps. Si nous laissons de côté le temps consacré au travail nous pouvons essayer d’organiser le reste du temps que nous consacrons effectivement aux différentes activités en fonction de l’ordre de nos priorités et de nos aspirations. Ce sera un progrès dans le critère de réalité et un pas vers une vie plus consciente et surtout plus cohérente.
Ces désengagements que nous ressentons ne sont rien d’autre que des registres de contradiction, parce que nous faisons des choses que nous ne pensons pas ou ne ressentons pas comme importantes. En clarifiant tout cela, nous gagnerons en cohérence et nous nous sentirons plus forts, plus heureux et en paix avec nous-mêmes et avec le monde.
Nous aimerions lire et répondre à vos commentaires sur la pratique proposée dans cet article, vous pouvez nous écrire à l’adresse suivante : rehuno.salud@gmail.com
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Traduit de l’espagnol par Ginette Baudelet