À de nombreuses reprises au cours de la pandémie de Covid-19 la question des traitements possibles du virus a été soulevée et a suscité la controverse. A l’initiative de Mauro Rango, un italien passionné de médecine qui vit à Rodrigues (République de Maurice), un groupe d’étude a été constitué et a été officialisé sous l’association IppocrateOrg. Nous en parlons avec Mauro, Maria, Adriana, Nicola et Massimo, membres fondateurs.

 

Mauro, peux-tu résumer ce qui s’est passé ?

Mauro : Je vis à la République de Maurice, sur l’île Rodrigues, à 600 km à l’est de l’île Maurice, le point le plus éloigné de l’Afrique dans l’océan Indien. J’ai toujours aimé la médecine, même si je ne suis pas médecin. Lors du déclenchement de l’épidémie de Covid-19, j’ai commencé à rechercher des thérapies possibles avec des amis médecins, ce qui m’a conduit à la combinaison entre l’azithromycine et l’ hydroxychloroquine.

Lorsque le Coronavirus est arrivé en Italie et que les premières personnes ont commencé à mourir, j’ai appelé mon ami pneumologue, le Dr Alberto Palamidese, aujourd’hui à la retraite.  Il m’a confirmé (début mars) que l’organe cible du virus était le poumon et que l’on constatait une pneumonie interstitielle similaire à celle de Mycoplasma Pneumoniae qui, si elle n’était pas traitée immédiatement, entraînait la mort du patient. Il m’a dit qu’à son époque, le traitement comprenait de l’azithromycine en fortes doses de cortisone, de la héparine de faible poids moléculaire, et l’utilisation du plasma hyperimmun.

Au cours des dix premiers jours du mois de mars, j’ai téléphoné à un très cher ami médecin du département de prévention de l’USL-2 Umbria qui m’a dit qu’ils traitaient tous les patients dès les premiers symptômes avec de l’hydroxychloroquine 400 mg/jour x 7 jours et de l’azithromycine 500 mg/jour x 6 jours à domicile. À l’exception de quelques très rares hospitalisations, tous les cas ont été résolus en une semaine. Zéro décès (y compris ceux qui sont hospitalisés). Zéro effet secondaire.

Au même moment, j’ai appris que les autorités sanitaires locales de Maurice faisaient des réserves d’hydroxychloroquine et d’azithromycine. Je me suis renseigné auprès des autorités et, à l’arrivée de l’épidémie, le plan (qui serait alors annoncé par le Premier ministre) était le suivant : hydroxychloroquine, azithromycine, mêmes dosages que ceux utilisés en Ombrie et, pour les cas les plus graves, plasma hyperimmun.

La même thérapie a été utilisée précédemment en Corée du Sud et a permis d’éradiquer l’épidémie assez rapidement.

J’ai donc découvert que toutes mes recherches aboutissaient toujours au même résultat.

J’ai commencé à écrire de longs e-mails à plusieurs journaux pour expliquer que la thérapie existait alors que dans ma région d’origine, la Vénétie, d’anciens compatriotes et des amis partaient à l’hôpital pour mourir, sans aucune thérapie, recevant seulement de l’oxygène. Puis le carnage a commencé en Lombardie. J’ai continué à écrire sans que personne n’écoute.

Le 17 mars, un document de AIFA (N.d.T. Agence italienne des médicaments) autorisait l’utilisation de l’hydroxychloroquine en dehors des indications figurant sur l’étiquette, tout en mettant également en garde contre l’utilisation simultanée avec l’azithromycine en raison de l’allongement de la courbe QT et d’un possible arrêt cardiaque pour des arythmies graves.

La circulaire de la fédération des médecins de famille recommande alors l’utilisation de l’hydroxychloroquine à domicile, mais peu de personnes, surtout dans le nord de l’Italie, ne l’utilisent en combinaison avec l’azithromycine. Même dans de nombreux grands hôpitaux, tels que Tor Vergata à Rome ou Cutugno à Naples, l’azithromycine et l’hydroxychloroquine sont utilisées en combinaison depuis la mi-mars.

Puis, enfin, vers la mi-avril, la thérapie à l’azithromycine et à l’hydroxychloroquine est prise en considération par les hôpitaux de Lombardie et de Vénétie, mais toujours de manière peu systématique car beaucoup ont essayé, sur les conseils de virologues, d’immunologistes et d’épidémiologistes, le traitement aux antiviraux qui n’a eu que peu d’effet.

A Piacenza, le professeur Cavanna Primario Ospedaliero traitait à domicile avec de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine sans décès et sans effets secondaires.

En Allemagne, l’utilisation importante d’hydroxychloroquine, d’azithromycine et d’une grande quantité de plasma hyperimmun a permis de contenir le taux de mortalité à moins de 3%.  Mais dans un grand silence, comme les Allemands savent le faire.

J’ai beaucoup souffert en voyant mourir mes compatriotes et la colère a augmenté quand j’ai vu que l’information médiatisée était occupée par des médecins de laboratoire, des experts de toutes sortes et des statisticiens et non par des médecins cliniciens, notamment des pneumologues, qui auraient pu traiter la maladie. La confusion était totale et personne au sommet n’était chargé d’établir les règles thérapeutiques à suivre tant au niveau territorial qu’au niveau hospitalier. Chaque région, chaque hôpital, mais aussi chaque département et chaque médecin généraliste a suivi sa propre ligne de conduite en matière de thérapie.

Je crois qu’une autre raison à ces contradictions et à la confusion régnante qui a conduit à des conséquences catastrophiques est qu’une partie de la communauté médicale a continué à suivre la voie connue de la validation de la recherche scientifique qui exige beaucoup de temps.  Cette attitude d’attente, dans l’espoir d’identifier un médicament validé à tous les niveaux s’est confrontée à  une autre partie de la communauté médicale, plus habituée à filtrer les résultats de la recherche à travers la lentille de l’expérience clinique personnelle, d’avoir guéri des patients s’appuyant sur la validation du « résultat de terrain ».

L’intuition clinique des médecins, validée par des résultats évidents, semble encore ne trouver aucun écho dans la communauté médicale scientifique actuelle. L’expérience clinique prouvée par les dossiers de guérison de nombreux cas traités sans aucun effet secondaire semble être moins significative quune étude randomisée.

Je tiens à rappeler ici les récents travaux rétrospectifs du groupe de Marseille qui ont prouvé la validité du protocole avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine sur plus de 3700 patients Covid-19. (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1477893920302817).

Le 5 mai, je reçois un message whatsapp d’un ami de Milan. Il me parle de l’ intervention dans un programme de la télévision mené par Fazio (N.d.T. un programme de la télévision italienne très populaire) de Burioni, virologue qui essaye de freiner l’initiative de certains médecins d’utiliser du plasma hyperimmun. Un énorme mouvement de colère m’a fait écrire mon premier message whatsapp sur le sujet. Je l’ai envoyé à une quarantaine d’amis avec une demande de diffusion aux amis.

Depuis ce jour, ma vie a changé.

J’ai reçu des milliers de messages whatsapp et des milliers de courriels. Parmi les personnes qui m’ont contacté, il y avait aussi de nombreux médecins. Beaucoup d’entre eux avaient fait les mêmes tentatives que moi en faisant remarquer que le remède existait déjà. Immédiatement est né un groupe de médecins hospitaliers en service et à la retraite, de médecins locaux et également de personnel infirmier, dans le but d’informer sur les possibilités thérapeutiques. Mais aussi des milliers de citoyens de différentes professions

Qui fait partie du groupe en ce moment et que faites-vous ?

Le groupe a commencé comme une convergence de personnes ayant des compétences professionnelles et des idées différentes, ces personnes se sont retrouvées à se demander ce qui pouvait être fait pour trouver un remède au coronavirus. La première chose que nous voulions faire était de revoir comment les choses se passaient dans la pratique.

En synthèse, depuis le début du mois de mars dans les grands hôpitaux romains, napolitains, sardes et siciliens, mais certainement aussi dans d’autres réalités que nous ignorons, la thérapie à l’hydroxychloroquine et à l’azithromycine a été utilisée comme médicament de base toujours présent. Ensuite, les protocoles différents entre les hôpitaux et entre les services d’un même hôpital (ce qui montre l’absence totale d’un directeur). Certains ont ajouté de la vitamine C, de la cortisone, de l’héparine, divers antiviraux et de l’héparine,  de la vitamine A, le noyau de base restant l’azithromycine et l’hydroxychloroquine. Dans ces hôpitaux, où les protocoles contenaient les médicaments mentionnés ci-dessus, la mortalité a été considérablement réduite, même pour les plus de 80 ans avec davantage de pathologies. Pendant ce temps, cependant, dans les hôpitaux de Lombardie et de Vénétie, le nombre de décès augmentait énormément plus élevé, atteignant un taux de mortalité record de 17 % en Lombardie.

Ma vidéo Youtube sur les 30 000 vies qui auraient pu être sauvées, après avoir été visionnée 9 000 fois, a été supprimée. À notre objection, Youtube a répondu instantanément par un message clairement automatique et préemballé, nous indiquant que le contenu était inapproprié.

Avec ce groupe de médecins et en dialoguant avec le coordinateur d’un autre groupe de médecins territoriaux ayant largement utilisé l’hydroxychloroquine avec leurs patients, nous avons réalisé plusieurs initiatives, sans leur donner trop de publicité, parmi lesquelles :

1- Avec l’aide d’une cardiologue (Dr Adriana Privitera) et afin de démonter l’étude publiée par The Lancet (qui a entrainé la décision de l’OMS de retirerl’hydroxychloroquine des essais et la suspension par l’AIFA d’utiliser ce médicament sans autorisation), j’ai personnellement envoyé une lettre à The Lancet et à l’OMS pour l’informer, la lettre a été signée par environs quatre-vingts médecins italiens.

Contrairement à The Guardian et aux 120 scientifiques (https://zenodo.org/record/3862789#.XvikvV9xfIX) qui ont attaqué l’étude d’un point de vue méthodologique, nous avons montré que les décès mentionnés dans l’étude se sont produits pour deux raisons :

a Inclusion des patients dont la maladie est trop avancée

b. Utilisation de l’hydroxychloroquine chez les patients cardiopathes (ischémiques, décompensés et arythmiques) qui n’auraient pas dû la prendre. L’étude a compté ces décès comme cause directe des effets du médicament en question et a conclu que l’hydroxychloroquine était inefficace et dangereuse, augmentant  la mortalité et les arythmies. Des conclusions dont nous avons montré qu’elles n’étaient pas fiables d’un point de vue médical et scientifique.

2- Nous avons écrit une lettre au Président de la République, Mattarella, pour lui expliquer la position absurde de l’AIFA et lui demander d’intervenir.

Nous sommes maintenant engagés à aider à établir les protocoles de certains pays d’Amérique du Sud et  dans la recherche de machines à plasma pour la Somalie.

En plus des médecins, nous avons impliqué des milliers de personnes de la société civile autour d’un projet appelé IppocrateOrg. La page Facebook (https://www.facebook.com/IppocrateOrg/) est déjà active, tandis que le site www.ippocrateorg.org le sera très bientôt.

Ce projet n’a AUCUNE ambition politique. Nous avons rejeté les intrusions de représentants de diverses formations politiques. Aussi, nous avons aimablement refusé les aides et les demandes de collaboration des associations affiliées ou liées à des partis, parce que nous sommes nés en tant que  regroupement de citoyens et de professionnels de la santé dont le seul objectif est la défense de la santé de la personne humaine. Nous voulons développer un mouvement qui puisse donner une voix à la partie de la communauté médico-scientifique qui, dans cette affaire de Coronavirus, ne s’est pas sentie représentée par les Institutions de Santé. En même temps, nous nous engageons à nous opposer à toutes les recherches ou communications qui ont pour but d’affaiblir l’accès aux thérapies médicales appropriées et qui violent le droit humain à la santé et au bien-être.

La thérapie à l’hydroxychloroquine s’est retrouvée sous les projecteurs de la presse générale traditionnelle (presse main stream) et a suscité des positions contrastées à l’intérieur de l’OMS, des Instituts de Recherche et de l’Agence italienne de médicaments (AIFA) : Pouvez-vous résumer brièvement l’histoire de cette diatribe ?

Adriana : Un peu de clarté s’impose. L’utilisation de la chloroquine remonte  loin[1] Pendant l’épidémie de Covid-19, la Chine et la Corée du Sud ont utilisé de l’hydroxychloroquine avec ou sans association avec un macrolide ; le remdesivir de WangMet et la chloroquine inhibant efficacement le nouveau coronavirus  CellRes 2020, 4 février[2]).

Une vingtaine d’études in vitro menées en Chine et ayant donné d’excellents résultats recommandent son utilisation pour la prévention et le traitement de la pneumonie Covid-19 en cours (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32075365/). En mars 2020, une étude menée en France sur 20 patients a montré une persistance plus faible du virus, notamment en association avec l’azithromycine (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32205204/).

Après ces études, l’association hydroxychloroquine azithromycine a été prescrite dans le monde entier, même en dehors des essais cliniques autorisés. En Italie, en avril, la Fédération italienne des médecins de famille (FIMMG) a recommandé son utilisation dans les cas confirmés de Covid-19 et dans les cas suspects, de sorte que de nombreux médecins de famille ont utilisé le traitement de manière précoce et ont pu ainsi  éviter des admissions à l’hôpital.

Le 26 février 2020, le gouvernement britannique a ajouté la chloroquine à la liste des médicaments qui ne peuvent pas être exportés, étant donné le nombre croissant de preuves de son efficacité. En mars, l’AIFA a publié une circulaire autorisant l’utilisation de l’hydroxychloroquine en dehors des indications mentionnées sur l’étiquette, mettant en garde contre l’utilisation simultanée de l’azithromycine suite à plusieurs études démontrant le danger d’arythmies graves[3]. Mais ensuite, les problèmes ont commencé[4].

En mai, Mandeep Mehra et ses collaborateurs ont publié dans The Lancet une étude d’observation portant sur 96.032 patients hospitalisés sur 6 continents qui prenaient de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine seules ou en association avec des macrolides. L’étude a conclu à des preuves d’arythmies graves dans le groupe traité par rapport au groupe de contrôle, une mortalité élevée et l’absence d’avantage thérapeutique de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine seules ou en association avec des macrolides. (https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)31180-6).

L’OMS, sur cette base, met fin aux enquêtes et aux études sur l’hydroxychloroquine, l’AIFA le 29 mai, n’accorde plus la prescription hors étiquette et n’autorise que la poursuite des essais officiels. Cela crée une situation très grave car cette thérapie avait été très utile pour traiter la première phase de la maladie.

Heureusement, l’étude de The Lancet est remise en question par 120 chercheurs du monde entier qui contestent à la fois sa collecte de données et sa méthodologie. The Lancet a retiré l’étude et l’OMS a repris l’essai de l’hydroxychloroquine le 3 juin.

Et nous, avec la signature de 80 médecins, nous écrivons à la revue The Lancet en mettant en valeur le mérite de sa valeur scientifique. Malheureusement, l’AIFA ne fait pas marche arrière, maintenant l’indication d’utiliser l’hydroxychloroquine pour traiter le covid-19 uniquement pour des essais cliniques à l’hôpital et à domicile.  La prescription est donc exclue du remboursement et, plus grave encore, celui qui la prescrit est personnellement responsable des éventuels effets secondaires du traitement. Un groupe de médecins fait une demande légale à l’AIFA pour demander d’utiliser à nouveau l’hydroxychloroquine pour le traitement précoce de la maladie.

Enfin, en juin, l’essai britannique RECOVERY (www.recoverytrial.net/files/recovery-protocol-v6-0-202005-14.pdf) qui utilisait de très fortes doses du médicament, n’a constaté aucune différence de mortalité entre les groupes traités et le groupe contrôle après un mois de traitement. Cette étude est également à critiquer parce que plus de 10.000 patients ont été recrutés dans les hôpitaux du Royaume-Uni, la dose d’hydroxychloroquine est élevée et les patients sont traités en monothérapie, alors que l’effet de l’hydroxychloroquine est associé à celui des macrolides, y compris chez les patients graves, certains sous respirateur.

Comme chacun le sait maintenant, l’hydroxychloroquine est le traitement idéal dans la phase précoce ou intermédiaire de la maladie, évitant son aggravation avec des complications fatales connues. Très utile, l’explication du Prof. Viale di Bologna sur l’histoire naturelle de la maladie et les interventions thérapeutiques dans les différentes phases (https://youtu.be/mVBfCzDWxPQ).

Après RECOVERY, l’OMS a tout bloqué à nouveau. N’oublions pas que Recovery reçoit des fonds d’Oxford mais aussi de la fondation Bill et Melinda Gates.

D’après l’analyse de toutes les études, il n’existe à ce jour PAS UNE SEULE ETUDE qui démontre la dangerosité du médicament, lorsqu’il est administré avec les indications CORRECTES. Il est donc légitime de se demander dans quelle direction va la recherche scientifique.

 

Que demandez-vous au gouvernement et aux institutions médicales italiennes ?

Nicola : L’Italie est entrée dans la phase 2 de l’épidémie avec une réduction des contagions dans presque toutes les régions, des services de soins intensifs qui sont en train de se vider, ainsi qu’une diminution constante des décès. Cela s’est produit, à notre avis, pour trois facteurs concomitants :

1- Le confinement a été observé par les citoyens de manière louable, ainsi que les mesures hygiénico-sanitaires (masques, distance sociale, hygiène des mains, surfaces, etc.)

2- L’utilisation d’une bonne thérapie, même si elle est empirique et pas systématique, avec une large utilisation en particulier de l’hydroxychloroquine dans la phase initiale de l’infection et de l’héparine dès que le mécanisme fatal de la thrombose multi-organique a été découvert, ce qui a provoqué la précipitation de l’état clinique des patients.

3- Les conditions climatiques de la saison chaude, qui semblent être favorables à la limitation de la contagion de cette classe de virus respiratoires.

Compte tenu de ce qui précède, afin de ne pas courir le risque de compromettre les résultats obtenus jusqu’à présent, nous demandons au gouvernement italien, mais aussi aux régions, d’informer la population sur la thérapie qui sera mise en œuvre après l’interdiction de l’utilisation de l’hydroxychloroquine, jusqu’à hier l’arme gagnante de la thérapie initiale. La perte de son utilisation, en fait, à ce jour, suggère qu’il a été décidé de laisser les patients complètement découverts du point de vue de l’inflammation, laissant la seule action de l’antiviral à la tâche difficile de prévenir la tempête cytokinique qui s’ensuit. Nous demandons également quel type de molécule antivirale sera utilisé, et le coût d’un traitement complet du patient Covid, afin d’évaluer s’il existe un rapport coût/bénéfice correct et acceptable. En cas de reprise de l’épidémie en Italie, quelle sera la stratégie d’intervention sur le territoire ?

En l’absence de l’utilisation de l’hydroxychloroquine comme médicament de première utilisation immédiate sur le territoire, il y aura inévitablement un afflux plus important de patients dans des conditions graves dans les établissements de santé : un scénario déjà vu et terrifiant, en particulier dans le RSA ! (N.d.T. Résidences pour personnes âgées)

 

Maria : Je voudrais que l’on reprenne une expérimentation sérieuse et indépendante de l’hydroxychloroquine, qui doit clairement, comme tous les médicaments, être utilisée avec sagesse et avec la perspicacité qu’Adriana a déjà pleinement exposé, en donnant à chacun une information solide et véridique sur les données statistiques et les thérapies possibles.

De plus, il me semble important de nous arrêter tous pour réfléchir aux responsabilités de ceux qui ont géré l’épidémie au niveau gouvernemental, le SSI (N.d.T. Service Sanitaire), l’AIFA et les Régions, en particulier la Lombardie, en relisant tout le processus des flux d’information, en revoyant la succession des événements à partir d’un profil général qui inclut l’environnement, la prévention, la sensibilisation et la liberté des citoyens. Bref, une vision large qui relie l’ensemble du processus dans sa globalité.

Je voudrais souligner, données et calendrier à l’appui, que si les thérapies correctes avaient été mises en œuvre dès la première étape et sur l’ensemble du territoire, ainsi que les mesures prophylactiques, avec une attention particulière à la protection des travailleurs de la santé, le carnage et le verrouillage national de la crise économique auraient été évités. Sans parler du massacre de nos personnes âgées dans les maisons de retraite !

Aujourd’hui, l’épidémie étant presque terminée, la nécessité d’une vaccination de masse contre la grippe est déclarée, à l’avantage des entreprises pharmaceutiques, alors que la corrélation entre la vaccination contre la grippe et la gravité du Covid-19 est de plus en plus évidente (https://www.facebook.com/Articolo71/photos/a.109803843911684/175394604019274/?type=3&theater). En outre, nous aimerions savoir quelles preuves scientifiques justifient la vaccination contre la grippe des enfants âgés de six mois à six ans. Expliquez-nous !

Nous avons été projetés dans une dimension surréaliste où, à côté du danger réel du virus, personne ne savait rien ; des virologues et des politiciens célèbres faisaient semblant de savoir en plongeant le pays dans l’angoisse et la panique, avec de graves préjudices pour les enfants, les personnes âgées, les handicapés et les personnes souffrant de troubles mentaux.

 

Les soins de santé devraient être de bonne qualité et gratuits partout dans le monde : le rapport Covid-19 a montré à quel point nous sommes loin de cet objectif. Selon vous, quel est le rôle des grandes entreprises pharmaceutiques dans ce domaine et que devrions-nous faire en tant que citoyens ?

Massimo : L’influence de BigPharma fausse la réalité sur la pertinence réelle des pathologies et de leurs traitements respectifs, modifiant parfois substantiellement l’information du public.

Pour surmonter cet important problème, il faudrait que les personnes invitées à s’exprimer en public soient tenues de déclarer tout lien avec des entreprises du secteur.

La pandémie Covid 2019 a montré que les médecins de terrain peuvent trouver des réponses efficaces (et durables !) bien avant que les chercheurs ne puissent en vérifier la validité. La véritable force réside dans la capacité à échanger librement et rapidement les expériences et les résultats. Nous pensons que la clinique devrait retrouver la valeur et la dignité que lui ont enlevées les recherches très coûteuses.

La recherche de BigPharma exploite le cas COVID en investissant des milliards de dollars pour proposer ensuite des médicaments très chers ou encore inexistants, alors que nous disposons déjà d’un ensemble de médicaments qui ont montré une grande efficacité aussi bien dans les premiers stades de la maladie (hydroxychloroquine, azithromycine, héparine) que dans les stades plus avancés (plasma hyperimmun).

Les très importants fonds philanthropiques dans le domaine médical devraient pouvoir être dirigés exclusivement et de manière transparente par des organismes gouvernementaux indépendants afin d’éviter un mélange délétère d’intérêts économiques, d’informations publicitaires et de besoins de santé.

 

Maria : Merci Olivier pour la question « que devons-nous faire en tant que citoyens »  car elle déplace l’attention sur nous tous, sur notre capacité à comprendre et à agir, sans déléguer totalement la lecture de la réalité à des experts, ou à des experts présumés. Je crois que c’est une responsabilité que nous devons assumer afin de commencer à réfléchir à nouveau sur ce qui s’est passé, de manière critique et créative. Nous pouvons, en tant que citoyens et médecins, redécouvrir ensemble la sagesse qui est profondément innée en l’être humain pour ressentir et coordonner les connaissances d’une manière qui soit utile à l’émergence de la vérité, non pas comprise de manière dogmatique et statique, mais comme un devenir continu qui se révèle à ceux qui observent le réel sans préjugés, sans censure et sans intérêts à préserver.

Sans le rétablissement de l’esprit critique et de la liberté d’expression des médecins, je crains que nous ne nous retrouvions à nouveau dans une situation dramatique face à un autre virus ou face à  l’urgence climatique et environnementale qui nous met déjà en échec à tous les niveaux.

Mauro : Après la publication de l’étude de Marseille, mentionnée ci-dessus, nous nous demandons combien de médecins ont expérimenté le protocole de l’hydroxychloroquine-azithromycine dans leur pratique clinique en Italie et nous les invitons à se joindre à nos recherches pour mener ensemble une étude épidémiologique rétrospective sur les cas traités.

 

ÉCRIVEZ-NOUS À CE COURRIEL PROVISOIRE : ippocrateor@gmail.com (dès que le site Ippocrateorg.org sera actif, nous en ouvrirons un autre courriel).

 

Plus d’informations :

www.ippocrateorg.org (en construction) ;

Demande des médecins auprès de l’AIFA de la réintroduction de l’hydroxychloroquine pour traiter le covid-19 : https://www.nursetimes.org/coronavirus-caos-idrossiclorochina-140-medici-contro-laifa/90879

Lettre à The Lancet

Tous les vidéos de Mauro Rango :

 

Notes

[1] Aujourd’hui, outre le traitement du paludisme, l’hydroxychloroquine est indiquée chez les adultes et les enfants en cas de polyarthrite rhumatoïde, de lupus érythémateux systémique, d’arthrite idiopathique juvénile, avec les précautions recommandées pour : les problèmes de rétine, les maladies cardiovasculaires, les cardiomyopathies, l’insuffisance cardiaque, l’allongement de l’intervalle QT, l’insuffisance rénale, l’insuffisance hépatique, la glucose-6-phosphate-déshydrogénase.

[2] L’effet antiviral de l’hydroxychloroquine serait dû à l’augmentation du pH dans la cellule, précisément parce qu’elle se lie aux radicaux acides, ce qui entraîne une augmentation du pH qui devient plus basique et, par conséquent, l’incapacité du virus à se développer dans la cellule. Un autre mécanisme d’action de l’hydroxychloroquine est qu’elle empêche le virus de se lier à la porphyrine en inhibant l’EME qui est la partie non protéique de l’hémoglobine (composée du complexe Fer + Porphyrine + Oxygène). Le coronavirus empêche le lien entre le fer et la porphyrine et donc ne peut plus transporter l’oxygène, l’hydroxychloroquine forme une liaison stable avec l’EME en l’éliminant du coronavirus. L’azithromycine, en revanche, en plus de son action anti-inflammatoire, a une activité antivirale et immunomodulatrice.

[3] En 2015, 33 études chinoises ont conclu que cela était dangereux (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26564594/)

[4] Une étude rétrospective de l’Université de New York a montré un allongement de l’intervalle QT jusqu’à 500 msec (val nor QTc chez les hommes 0.44 s, chez les femmes 0.45 s) avec risque d’arythmies graves. Il est donc incroyable que l’étude ait inclus des patients souffrant d’insuffisance rénale et prenant simultanément de l’Amiodarone, contre-indiqué dans le traitement par l’hydroxychloroquine et l’azithromycine ! Il est logique de se demander si une telle étude est ÉTHIQUE. En fait, une élongation du tractus QT peut entraîner une arythmie grave appelée torsion des orteils qui dégénère facilement en fibrillation ventriculaire, une arythmie mortelle qui ne se résout qu’avec une défibrillation électrique. des orteils qui dégénère facilement en fibrillation ventriculaire, une arythmie mortelle qui ne se résout qu’avec une défibrillation électrique.