Alors que le monde est envahi de mauvaises nouvelles (la destitution ratée de Trump, l’attaque de Bolsonaro contre les droits de l’homme au Brésil et en Amazonie, les pipelines, le changement climatique et l’échec des discussions sur le climat à Madrid, les incendies en Australie, la débâcle du Brexit, le coup d’État en Bolivie et la descente en tyrannie, le coronavirus entre autres), la deuxième Marche mondiale pour la paix et la nonviolence s’est poursuivie avec détermination à travers le monde en promouvant une nouvelle culture de paix, de solidarité humaine, de sens et de libération de l’oppression, le tout inspiré d’une démarche de nonviolence.
Les 27 et 28 octobre, la 2ème Marche mondiale a été accueillie dans la ville de Thiès, au Sénégal. La délégation s’est d’abord posée à Saint-Louis, puis a effectué des visites dans les villages de N’diadiane, dans la région de M’bour, et à Thiès et Bandoulou, situées dans la région de Kaolack. Les 1er et 2 novembre, l’étape Afrique de l’Ouest de la 2ème Marche mondiale s’est terminée dans la région de Dakar, avec des activités sur l’île de Gorée et à Pikine (pour plus de détails, voir l’article suivant Deuxième Marche Mondiale pour la Paix et la Nonviolence De Marrakech à Ténérife). Après avoir quitté l’Afrique, les marcheurs sont arrivés en Amérique latine via le Mexique.
Au même moment, l’initiative Mediterranean Sea of Peace de la Marche mondiale se déroulait de Gênes à Barcelone. La délégation a rencontré les Hibakushas, survivants japonais des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki, sur le Peace Boat qui était stationné à Barcelone.
Le Mexique : Mexico, San Cristobal et Guadalajara entre le 8 et le 15 novembre.
Le séjour au Mexique a pris fin et s’est poursuivi dans le pays suivant. Les marcheurs se sont rendus à la frontière de Guatemala : différents départements de l’Occident ont rendu hommage aux victimes de la « guerre du football » entre le Honduras et le Salvador.
Compte tenu des graves circonstances qui se sont produites en Bolivie, la Marche mondiale a demandé à l’ONU d’intervenir contre la vague de violences racistes en cours après le coup d’État.
En Équateur, une grande Cavalcade pour la paix fut préparée et les comités d’intégration de la Montubia de Guayas, de Manabí et de Los Ríos se sont préparés à ce grand événement. La Cedhu s’est jointe à la marche, et a aidé à organiser les événements du mois de décembre.
Du Salvador, l’équipe de base a poursuivi sa mission sur le continent américain vers le Honduras, puis au Costa Rica et ensuite au Panama.
Honduras : le 25 novembre dernier, lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, des militants de la Marche mondiale ont participé aux manifestations de San José et de Santa Cruz, au Costa Rica.
Panama : au Musée de la Liberté, les marcheurs ont donné des interviews aux médias, à l’Association internationale Soka Gakkai Panama (SGI).
Les 27 et 28 octobre, un forum s’est tenu au Costa Rica avec pour devise « LE PROGRÈS DE L’HUMANITÉ EST DANS NOS MAINS ».
Des étudiants de trois écoles et un étudiant de la Faculté des Nations Unies se sont réunis dans le pavillon de la municipalité.
Quatre messagers de la paix se sont rendus en Équateur pour représenter la 2ème Marche mondiale.
L’équipe de base de la Marche mondiale s’est rendue à Loja et leur première activité s’est déroulée au centre de convention Gerald Coelho.
32 artistes nationaux et étrangers ont participé à cet événement pour la paix et la nonviolence.
De là-bas, la Marche s’est rendue en Colombie et au Pérou.
Le 1er décembre, la Marche mondiale était présente à la 13ème Marche des Migrants à Sao Paolo, au Brésil.
Les 26 et 27 décembre, l’équipe de base internationale a participé à différentes activités à Córdoba, en Argentine.
Le 28 décembre dernier, l’équipe de base de la 2ème Marche mondiale est arrivée à Mendoza où elle a été reçue par la municipalité. Le 29 décembre, elle s’est rendue au Parc de Punta de Vacas, au pied du Mont Aconcagua, lors de leur dernière étape en Argentine après être passés par Iguazu, Buenos Aires, Lomas de Zamora, Parque la Reja, Tucumán, Córdoba et Mendoza.
Rafael de la Rubia, coordinateur général de la 2ème Marche mondiale a rendu un hommage simple et éloquent à Silo dans le parc d’étude et de réflexion de Punta de Vacas.
« Il y a dix ans, dans ce même lieu, le Parc de Punta de Vacas, s’est achevé la 1ª Marche Mondiale qui a commencé à Wellington et a parcouru 97 pays pendant 93 jours en promouvant la paix et la nonviolence comme méthode d’action.
Aujourd’hui, après ces dix années, nous sommes ici pour rendre hommage à Silo qui a inspiré cette première Marche mondiale.
Il a soutenu une marche ouverte et inclusive qui a accueilli toutes les sensibilités de la paix et de la nonviolence.
À l’époque, le premier objectif de la Marche mondiale était le désarmement nucléaire. Aujourd’hui, nous devons célébrer le fait que nous sommes plus près de l’atteindre. Il est presque certain que dans les mois à venir, nous pourrons célébrer le ‘début de la fin des armes nucléaires’.
D’ici, nous appelons tous les citoyens à promouvoir cette action car elle nous concerne tous.
Il faut en particulier convaincre les incroyants, les indécis et les découragés de soutenir cette juste cause en faveur de l’espèce humaine : la fin des armes nucléaires.
Silo les a désignées comme la plus grande menace pour l’humanité.
En ce moment, d’importantes mobilisations ont lieu dans plusieurs pays du monde, et en particulier en Amérique latine.
Certaines provoquent des convulsions sociales avec des équilibres de violence tragiques.
Il faut maintenant se souvenir du message que Silo a donné depuis ce lieu en proposant de ‘surmonter la douleur et la souffrance’.
Surmonter la douleur, a-t-il dit, c’est améliorer les conditions de vie des citoyens sans aucune exception. C’est une grande tâche qui nous attend.
Il a également parlé de la façon dont on pouvait surmonter la souffrance – trouver une cohérence et un sens à la vie.
Pour ce faire, ce que nous pensons, sentons et faisons doivent s’accorder.
Il a également signalé l’importance de la façon dont on interagit avec les autres. Il a dit qu’il était nécessaire d’apprendre à traiter les autres comme on aimerait être traité.
Il a fait comprendre que la nonviolence était le seul moyen de progresser sur le plan social et personnel, et que la nonviolence active était l’outil le plus efficace pour l’avenir.
C’est ici que Silo a aussi rappelé d’autres grandes âmes, des prophètes de la nonviolence, dont nous nous souviendrons également lors de notre passage dans leurs pays.
Rendre visible la méthode et les propositions de la nonviolence
Nous espérons que cette Marche mondiale rendra visible la méthode et les propositions de la nonviolence.
Puisse l’écho de cette Marche parcourir tous les coins et toutes les villes de cette Amérique.
Que la Marche touche les femmes et les hommes des Amériques, mais surtout les jeunes, destinés à créer ensemble une Amérique du futur, qu’elle soit la maison commune de tous ses habitants.
Merci Silo pour ton enseignement et pour ton exemple de vie ! »
L’événement s’est terminé avec un déjeuner collectif où la chorale municipale a accompagné les membres avec de belles et merveilleuses chansons.
Les promoteurs de la Marche au Chili ont participé àdes actions de désobéissance civile et à des actions non-violentes.
Les extraits et photos sont extraits du World March blog par Antonio Gancedo
Prochaine partie : la Marche mondiale en Asie
Traduction de l’anglais, Maryam Domun Sooltangos