Pressenza publie un texte vu sur une affiche à Toulouse, lors de la manifestation du 15 décembre passé. Il approfondie le sens et la direction des Gilets jaunes.   

Gilet jaune depuis le 17 novembre, je voudrais vous parler du mot « VIOLENCE », aujourd’hui dans la bouche de tous les médias. Journalistes et politiques crient au scandale accusant les manifestants de casseurs, extrémistes jusqu’à putschistes.

Moi aussi je déteste la violence, mais j’ai mal ! J’ai mal d’entendre leurs beuglements, leurs aboiements de chiens enragés devant la violence dont ils sont seuls responsables. Je ne me laisserais pas effrayer ni diviser par les porteurs de mensonges que sont les journalistes. La première violence est celle des politiciens qui n’ont de cesse de nourrir, d’engraisser un capitalisme affamé, qui ne recule devant rien, ni la misère, ni le mensonge.

Ils nous parlent de violence visible, ponctuelle, spontanée et minoritaire depuis deux semaines sur Paris. Moi, j’ai envie de vous parler de cette violence invisible, honteuse, perfide que les « puissants » imposent. Que je sois SDF, au RSA, Chômeur, Travailleur pauvre, Retraité, Artisan ou Petit patron, Jeune ou moins jeune, personne n’y échappe.

N’est-ce pas violent de vivre dans les rues en hiver ? N’est-ce pas violent de dormir dans sa voiture lorsqu’on a un emploi ? N’est-ce pas violent une fois à la retraite et après une vie de labeur, de dépendre de ses propres enfants ? N’est-ce pas violent d’être stigmatisé et parqué dans des banlieues sans espoir de futur ? N’est-ce pas violent de travailler 10-12 heures par jour sans pouvoir s’en sortir avec un salaire décent ou de déposer la clef sous la porte après trop de sacrifices ? N’est-ce pas violent de travailler des journées entières et ne rien pouvoir offrir à ses enfants ? N’est-ce pas violent les suicides au travail provoqués par un management de plus en plus agressif ? N’est-ce pas violent le suicide de ces pères de famille suite à des licenciements économiques ? etc, etc.

Alors !!! Leurs manipulations médiatiques je ne les supporte plus !!! N’ayons pas peur mes amis, n’ayons pas peur de ce qu’ils appellent violence, qui n’est en réalité que la réponse à nos souffrances. Nous avons trop longtemps subi sans ne jamais rien dire. N’ayons pas peur mes amis, ensemble, portons nos espoirs ! Plus nous serons nombreux et moins de violence il y en aura.

Car leurs mensonges ne nourrissent qu’eux-mêmes ! Réfléchissons à qui profite nos divisions, nos jalousies, nos égoïsmes et nos individualités ? Qui a l’intérêt pour nous effrayer, nous déprimer, nous crétiniser ? Médias, lobbies, gouvernements et ultra riches s’enrichissent de nos faiblesses et les entretiennent.

Ce vide que nous cherchons désespérément à remplir par la consommation ne profite qu’à eux, et nous éloigne de ce que nous voulons réellement : VIVRE MIEUX ! Profiter de nos proches, de nos vies, sans courir, sans avoir peur.

Soyons plus forts et ne les laissons pas diriger nos vies. Osons ensemble construire une société nouvelle, pleine de promesses. Tout cela est possible ensemble. Ce qui se passe aujourd’hui est extraordinaire, historique, saisissons cette opportunité. Les gilets jeunes ce n’est pas seulement ceux qui sont sur les points de blocages, c’est tous ceux qui rêvent de jours meilleurs. Nous sommes tous des Gilets jaunes. Etre gilet jaune c’est vouloir vivre dans la paix, l’amour et la solidarité.

Les gilets jaunes sont porteurs d’espoir, nous pouvons croire en une meilleure société. Nous sommes les seules acteurs de nos vies et ensemble emportons nos rêves vers la réalité.

 

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