Raúl Florcita Alarcón, l’auteur-compositeur-interprète récemment élu comme député, a remercié par le biais de son compte Twitter pour les votes reçus, en signalant qu’il s’agissait néanmoins d’une loi électorale qui restait non démocratique, se référant à la nouvelle législation entrée en vigueur pour la première fois au Chili lors des élections du 19 novembre dernier.

« Je suis très heureux, très heureux, avec la forme et le nombre. Je ne suis pas un cas isolé qui est sorti, non. Nous sommes vingt députés élus du Frente amplio [NDT. Le Front large (en espagnol : Frente Amplio) est une coalition politique chilienne composée de partis et de mouvements politiques de gauche, social-libéraux et citoyens qui souhaitent créer une alternative au bipartisme traditionnel chilien. Source wikipedia], et nous savons très bien ce que nous devons faire. C’est très facile : nous sommes contre les AFP [NDT. Les fonds de pensions (AFP) sont des institutions financières privées qui contrôlent les fonds des comptes individuels de l’épargne pour les pensions], etc. Vous le savez tous ».

« Bien sûr, j’aurais aimé être élu avec beaucoup de voix, comme Thomas Hirsch. Ou, par exemple, comme Alberto Mayol, qui n’a pas été élu. Mais cette loi n’est pas démocratique. Disons les choses comme elles sont : ce n’est pas une loi démocratique », a-t-il dit.

En réponse à une question des médias concernant son style [NDT. Voir photo plus haut], il a déclaré que « tout le monde connait la façon dont je m’habille et je ne l’abandonnerai pas ». Il a ajouté qu’il arrivera en mars pour assumer ses fonctions au Congrès avec son manteau étoilé et sa couronne en plastique, car « c’est aussi un geste politique, dans le sens où cet espace ne va pas me changer en tant que personne ».

Même s’il enfreignait le protocole établi dans la salle des députés, il a affirmé qu’il n’avait pas de problème : « Que l’on me jette dehors, alors ! J’y vais le premier jour avec ma cape et Pamela Jiles (députée humaniste élue dans le District 12) va sûrement y aller avec sa plume.

« Ce que je veux surtout faire valoir, c’est que l’action politique doit être une action politique mystique-politique. C’est mon aspiration, que l’on sente la question mystique présente et qu’on ouvre l’avenir non seulement politique, parce que là entre en jeu le pragmatisme qui présente des perspectives assez courtes, mais je veux une politique mystique-politique, qui est beaucoup plus intéressante et va bien au-delà des frontières des partis », a-t-il dit.

Le député nouvellement élu a déclaré que « le besoin mystique qui existe actuellement est important et il faut donner une réponse à ce besoin, ce n’est pas seulement la question politique. »

« Quand je parle de mystique-politique, on parle d’un dépassement personnel et social simultané », a-t-il souligné.