Selon un rapport de 2024 de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), les femmes ne représentent qu’un tiers de la communauté scientifique mondiale, et ce pourcentage a stagné au cours de la dernière décennie. Dans certains pays, moins de 10 % des chercheurs sont des femmes.
Les femmes n’occupent que 22 % des emplois STEM (Science, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) dans les pays du G20, et seule une sur dix accède à des postes de direction.
Bien que des progrès aient été réalisés, le sexisme demeure un problème dans les domaines STEM, souvent perçus comme masculins. De plus, de nombreuses femmes et filles ont le sentiment de ne pas avoir leur place dans les STEM.
Les freins à l’appropriation des outils technologiques par les femmes
Internet et les appareils connectés ainsi que les algorithmes déployés pour générer l’intelligence artificielle sont pensés, créés et gérés en grande majorité par des hommes. Ce manque de diversité a un impact sur les représentations que l’on se fait de ce domaine de pratique et d’expertise.
Les domaines du numérique et de l’intelligence artificielle reflètent des inégalités sociales présentes à bien d’autres niveaux. Les femmes et les personnes de la diversité de genre qui choisissent ces métiers doivent être supporter. De plus, il est essentiel que les données générées par les applications du monde numérique ne soient pas le produit de biais inconscients qui omet des pans entiers de la réalité de nos sociétés et de la réalité humaine.
C’est dans ce contexte que l’organisation Femmes en Tech lançait un appel aux femmes du secteur numérique et de l’intelligence artificielle à Montréal à se joindre à l’organisation afin de soutenir les jeunes filles qui choisissent une formation dans les domaines des technologies de l’information jeudi le 15 mai.
En fait, l’organisation a comme mission de valoriser le numérique et ses métiers auprès des femmes, des étudiantes et des élèves afin d’inciter plus de jeunes femmes à s’intéresser aux carrières en technologie et, d’augmenter l’effectif féminin dans les métiers du numérique.
Le projet Femmes en Tech est très important pour moi, car je souhaite que toutes les femmes intéressées par l’industrie technologique puissent y trouver leur place. J’ai beaucoup reçu grâce au projet, tant sur le plan professionnel que sur celui de mon développement personnel, et j’aimerais que d’autres femmes puissent avoir les mêmes opportunités que moi. Je suis fière de voir le projet évoluer autant et de constater l’enthousiasme de la part de l’industrie et du Collège. J’ai hâte de voir ce que le futur nous réserve! »– Elianne Rochefort, co-fondatrice et coordonnatrice de projet, Femmes+ en Tech
Angela, une jeune diplômée en marketing qui travaille comme développeur d’applications numériques souligne son expérience :
J’ai participé récemment à une conférence avec d’autres développeurs qui travaillent dans le domaine de l’Intelligence artificielle, sur les 30 participants il y avait seulement quatre femmes. C’est pour ça que je suis ici aujourd’hui, j’aimerais rencontrer d’autres femmes et échanger nos expériences.
Les activités mises en place par Femmes en Tech se déroulent avant, pendant et après les études collégiales en technologies numériques. Elles seront coordonnées, promues et animées par des étudiantes en collaboration avec de nombreux partenaires.
