Pendant des milliers d’années, les femmes ont joué un rôle central dans une société où la spiritualité, la structure sociale et la relation avec la nature formaient un tout dont les parties ne s’opposaient pas, mais se complétaient. Avec cette publication à l’occasion de la Journée de la Femme, nous voulons retrouver cette histoire et lui rendre hommage.
La vidéo présentée ici fait partie de la série Le principe féminin, disponible sur la chaîne ‘Bonnes idées que peut-être vous ne connaissez pas’ (Buenas ideas que tal vez no conozcas)
Cette production propose un nouveau regard sur la spiritualité et le rôle social central des femmes pendant le matriarcat, en cherchant à sauver des éléments qui ont caractérisé cette étape et qui se manifestent à nouveau aujourd’hui. Il s’agit d’éléments essentiels qui peuvent aider, en ce moment critique, à construire un autre futur, dans lequel les énergies masculines et féminines ne s’opposent pas, mais se complètent et se développent en chaque être humain.
Nous parlons d’un monde intérieur et extérieur qui cherche la réconciliation entre les individus et les peuples, dans lequel chaque personne est un être sacré, dans lequel les relations sont horizontales, inclusives, non violentes… à partir duquel nous pouvons construire un futur que nous méritons et auquel la majeure partie de l’Humanité aspire.
Cette vidéo, la deuxième de la série, parle sur un ton poétique des manifestations de l’énergie féminine.
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Transcription
Je suis une expression diffuse de l’énergie qui nous précède et qui perdurera au-delà de ce corps dans lequel nous habitons.
On m’appelle principe féminin, mais je vis en chaque personne… même si historiquement j’ai été associée aux femmes.
Je suis celle qui s’amplifie et qui crée les conditions pour que l’énergie masculine se manifeste dans sa plus grande splendeur.
Celle qui la chevauche et l’apprivoise pour parvenir, ensemble, en ne faisant qu’un, à la meilleure des destinations.
Une destination qui attend sans se soucier du temps, pour nous convertir en êtres androgynes, en êtres complets, vivant en unité intérieure.
Ils ont changé mon nom et ma condition, me trahissant parfois et se trahissant eux-mêmes, mais j’ai toujours été là.
Ils n’ont pas réussi à me faire disparaître, ils n’auraient pas pu le faire, si ce n’est en tuant la vie.
Je suis la Lune, la compagne du Soleil, et de notre danse naît la vie.
On m’a appelée Déesse, Grande Mère, puis on m’a convertie en épouse, en fille…
J’ai été une ménade, une bacchante, une sorcière…
On m’a fait chevaucher des félins pour apprivoiser et diriger cette énergie qui anime tout, pour ainsi vaincre les souffrances du monde et la mort elle-même.
On m’a représentée comme une Vierge, ou comme un Bodhisattva de Compassion… On m’a vénérée ou bien reniée… mais j’ai toujours été là, présente en chaque être humain.
Et en temps de crise, comme celui que nous vivons aujourd’hui, de nombreuses voix m’invoquent sous des noms différents, mais toutes en raison de la même nécessité.
Je suis la clé d’un abri sûr pour ceux et celles qui sont en danger.
Celle qui prend soin de la maison commune, je suis un foyer aux portes ouvertes, un refuge pour les perdus la nuit, quand la tempête fait rage. Je suis un feu protecteur, celle qui accueille, abrite, écoute et protège les désespéré.es et les désemparé.es.
Je suis un creuset plein dans lequel la nourriture ne manque pas… Mère qui nourrit toutes ses créatures.
Je suis la lionne qui risque sa vie pour protéger et sauver ses enfants.
Je suis un roseau solidement enraciné dans la terre tout en se balançant doucement.
Je suis une main ferme de coton.
Je suis celle qui libère de la culpabilité. Celle qui ne juge ni ne condamne… celle qui aide à réparer les erreurs.
Je suis celle qui recoud les blessures, rendant les corps et les âmes plus forts.
Je suis la voix de ceux qui ont échoué et qui aspirent à s’ouvrir et à ouvrir le futur.
Je suis la co-présence attentive, toujours là lorsqu’on l’appelle.
Et comme dans tant de moments de crise, aujourd’hui de nombreuses voix m’invoquent de différentes manières… mais à partir de la même nécessité.
Je suis le regard englobant, la sororité, l’empathie, la bonté et la compassion.
Je suis la caresse qui calme, encourage, soigne et inclut… Celle qui tend les bras sans limites ni mesure.
Je suis celle qui rapproche et complète, celle qui cherche le consensus pour construire une réalité nouvelle, qui surmonte les conflits et les divisions.
Je suis présente dans chaque intention individuelle au service de la construction du Nous féminin.
Je suis l’énergie dont le monde a besoin aujourd’hui pour surmonter cette étape de violence et de destruction; celle qui peut aider à retrouver le dessein originel de faire grandir la vie, d’avancer vers la libération de l’être humain.
Je suis celle qui pose les conditions du rapprochement, de la rencontre, du dialogue et de la réconciliation entre les hommes et les peuples.
Je suis, en définitive, la condition, le mouvement et l’expansion dont l’énergie masculine a besoin, pour que, de manière unie, nous faisions naître une culture non-violente.
Une culture qui reprenne la direction qui a toujours guidé l’humanité sur les chemins de l’amour et de la compassion.
Voir aussi :
Un nouveau regard sur la spiritualité et les femmes : Introduction pour les débutant·e·s
Un nouveau regard sur la spiritualité et les femmes : le principe féminin
Un nouveau regard sur la spiritualité et les femmes : l’énergie féminine et l’énergie masculine
Un nouveau regard sur la spiritualité et les femmes : Les grands changements d’aujourd’hui
