Alors que les négociations se poursuivaient, mais sans que la première phase (qui devait se terminer le 1er mars) soit sur le point d’être achevée, Israël a rompu le « fragile » cessez-le-feu du 19 janvier de la pire façon qui soit. Les frappes aériennes israéliennes qui ont eu lieu il y a quelques heures ont coûté à Gaza 404 morts – dont de nombreux enfants – et plus de 560 blessés. Le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Saar, a confirmé à une station de radio qu’il ne s’agissait pas d’une seule attaque. Il a déclaré que cette tactique se poursuivrait dans les prochains jours, car le Hamas n’acceptera pas de libérer tous les otages, morts et vivants, et non un premier groupe d’otages accompagné d’un retrait israélien définitif des territoires de Gaza, comme le prévoyait l’accord initial. La violation du cessez-le-feu par Israël place le retour de tous les otages au premier rang des priorités.

Le 1er mars, le premier délai pour trouver une solution commune sur la base de l’accord du 19 janvier a expiré. N’ayant pas réussi à conclure la première phase des négociations par un résultat positif, Israël a procédé dans les jours qui ont suivi à l’interdiction de l’aide humanitaire, à la coupure de l’approvisionnement en électricité de Gaza, pour aboutir aux bombardements d’aujourd’hui.

Toutes les sources indiquent que la pression exercée sur Benjamin Netanyahu par l’extrême droite avec laquelle il est en coalition et par le ministre de l’économie de son fragile gouvernement majoritaire – qui menace de démissionner – est forte en faveur de la poursuite de la guerre à Gaza. D’importantes manifestations devaient également avoir lieu dans les prochains jours pour protester contre la manière dont il a géré la question palestinienne.

Le secrétaire général de l’ONU, M. Guterres, a souligné dans ses déclarations à Genève que le rôle de l’ONU est de faire pression sur Israël et l’organisation palestinienne Hamas pour qu’ils respectent les trois points « essentiels ».

« Premièrement, le cessez-le-feu doit être pleinement respecté. Deuxièmement, l’accès humanitaire à Gaza ne doit pas être entravé. Et troisièmement, il doit y avoir une libération inconditionnelle des otages dans les deux sens. Et nous ne renoncerons pas à ces objectifs », a-t-il déclaré.

Selon l’UNICEF, les frappes aériennes israéliennes d’aujourd’hui ont causé le nombre quotidien le plus élevé de décès d’enfants au cours de l’année écoulée.

Les trois phases de l’accord de cessez-le-feu du 19 janvier

La première phase du cessez-le-feu, qui doit être achevée dans les 42 jours, est détaillée dans l’accord : arrêt des combats, entrée de l’aide humanitaire à Gaza, échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens, début du retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza. Les deuxième et troisième phases (arrêt définitif de la guerre et reconstruction de Gaza) sont en revanche peu détaillées, ce qui signifie que tout est encore en suspens. Les négociations sur ces deux phases ont commencé début février et n’ont pas encore abouti à ce jour.

Les vidéos d’aujourd’hui de Mohamed Zaanoun. de Gaza :

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