L’attaque de drones ukrainiens la nuit du lundi 10/03 contre Moscou, qui a conduit à la suspension des vols dans deux aéroports et à l’abattage de pas moins de 337 aéronefs sans pilote, marque une nouvelle escalade de la guerre.
Il s’agit d’une offensive d’une ampleur sans précédent. Elle ne change pas le cours de la guerre, au contraire, elle retire les drones de la défense militaire de l’Ukraine sur son propre territoire. Mais à y regarder de plus près, cette attaque ukrainienne contre Moscou contribue à changer les connotations de la guerre, car il devient alors très difficile de parler d’une simple « guerre défensive ».
C’est un paradoxe évident : lorsque Kiev a été attaqué, la condamnation a été unanime. Maintenant que c’est Moscou qui est frappée, il y a un silence assourdissant. C’est gênant. Pas une seule voix des vaillants partisans de la guerre en Ukraine ne semble s’élever pour se désolidariser de cette nouvelle et inutile escalade, comme si la guerre était encore acceptable lorsqu’elle frappe « l’ennemi ».
Mais ne désespérons pas : chers partisans de la « guerre juste », désolidarisez-vous publiquement de l’attaque de Moscou si vous voulez montrer votre cohérence.