Une nouvelle coalition gouvernementale voit le jour en Belgique, menée par l’exptrème-droite. Comme il fallait s’y attendre, de nouvelles mesures prennent place, restrictives face au chômage et limitant de manière drastique la politique migratoire. Un sérieux recul face aux droits humains dénoncé par l’association. Nous reprenons ici le contenu du communiqué de presse diffusé par le Comité des Femmes Sans Papiers.
Contre l’Accord du gouvernement dit « Arizona » : Une politique migratoire indigne et inacceptable
Une coalition politique déconnectée de la réalité humaine
En Belgique, l’élite politique est sclérosée, l’élite intellectuelle a démissionné, et le monde associatif a échoué à défendre une politique migratoire juste. Tous les indicateurs du rejet de l’autre sont au rouge. Cet état de fait s’est concrétisé par la formation de la coalition dite « Arizona » entre la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), le Mouvement réformateur (MR), Les Engagés, Vooruit et les Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V). Le fruit de cette alliance est un accord de gouvernement grotesque, marqué par l’absence totale de considération pour l’humain.
Un accord régressif et déshumanisant
Le gouvernement « Arizona » fonctionne avec des idées dépassées et un discours discriminatoire. Il refuse d’admettre que la migration et la demande d’asile sont des droits fondamentaux, et non des crimes. Au lieu de mettre en place des politiques migratoires respectueuses des droits humains, il persiste à nier l’apport économique et social des sans-papiers, notamment dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre.
Ce gouvernement du désespoir et de l’abandon a accouché d’un accord qui ne fait que stigmatiser et criminaliser les migrants. Cet accord est une HONTE pour tous ceux et celles qui l’ont validé. Il projette une politique de maltraitance et d’exclusion, loin des principes fondamentaux de justice et de solidarité.
Une détresse profonde et des conséquences désastreuses
Nous ne nourrissions guère d’illusions quant à ces partis, qui placent l’humain bien loin de leurs préoccupations. L’accord migratoire qu’ils ont adopté est une preuve irréfutable de leur volonté d’écrire l’histoire avec le rejet des étrangers.
Les femmes sans-papiers, déjà vulnérables, sont aujourd’hui accablées par une angoisse collective. Cet accord brutal et irresponsable aura des répercussions dramatiques sur la vie de nombreuses migrantes ayant fui la violence, la pauvreté ou la persécution. Il compromettra leur santé, leur bien-être et celui de leurs enfants.
Les revendicationsdu
Face à cette situation alarmante, le Comité des femmes sans-papiers :
- Dénonce avec véhémence l’accord du gouvernement « Arizona », qui traite les étrangers comme des êtres de seconde zone, et le rejette fermement.
- Appelle à une prise de conscience citoyenne, nationale et humaine afin que la migration ne soit plus perçue comme une menace, mais comme une opportunité et un espoir.
- Invite chacun et chacune à prendre ses responsabilités pour éviter que la haine et l’injustice ne s’installent durablement dans notre société.
Il ne s’agit pas de sauver un parti, une région ou quelques hommes politiques : il s’agit de sauver la Belgique, un pays qui ne peut se construire que dans la dignité et l’inclusion de toutes celles et ceux qui y vivent.
Bruxelles le 06.02.2025
Le Comité des femmes sans-papiers