Annonce par BIOME de la vente du terrain sur lequel se trouve l’usine :

Ils veulent tuer BIOME. Ne les laissez pas faire !

Aujourd’hui, nous sommes dans la malheureuse position de t’informer que BIOME est plus que jamais en danger. Le pouvoir judiciaire et le capital ont tranquillement vendu le terrain sur lequel se trouve l’usine à un fantaisiste.

Nous, les travailleurs de BIOME, déclarons que nous continuerons à produire dans l’usine, même si le capital et l’État nous causent des frustrations. Mais même s’ils nous expulsent, nous reviendrons. Parce que cet endroit est notre vie et parce que nous te le devons. Nous le devons aux dizaines de milliers de personnes que nous avons côtoyées au fil des ans. Nous le leur devons pour être venues à l’usine, pour avoir honoré notre travail en acquérant les produits de notre labeur. Pour avoir crié avec nous lors des manifestations. Pour avoir fredonné lors d’un concert dans l’usine occupée. Pour avoir fait front avec la police.

La seule usine du pays qui fonctionne sans patrons, la seule usine où tout le monde est payé de la même façon, la seule usine libérée du capitaliste et rendue à la société, est en danger. Et la seule personne qui peut aider, c’est toi.

Au cours de ces 10 années, nous avons eu affaire à des dieux et des démons. Nous avons été attaqués par la police anti-émeute, coupés du réseau par les entrepreneurs de la compagnie d’électricité, martelés par le système judiciaire. Mais nous avons résisté et nous avons enduré. Nous ferons de même maintenant.

Mais quelle que soit la fermeté de notre volonté, ce n’est pas notre véritable force. Notre vrai pouvoir, c’est toi qui lis ces mots.

Il nous reste très peu de temps pour les bloquer. Et nous le ferons. Chaque action compte. Chaque discussion sur le BIOME, chaque affiche, chaque slogan sur un mur, chaque marche, chaque concert de solidarité, chaque micro, chaque petit et grand rassemblement dans toute la Grèce. Chaque intervention dans les médias. Chaque résolution syndicale et chaque signature. Et tout cela [agit] comme des ruisseaux qui conduisent à une grande rivière de personnes manifestant dans les rues.

Les lois du capital sont toutes-puissantes. Mais la loi du peuple en colère peut les briser.

 

Traduction du grec par Evelyn Tischer