« La pensée low-tech permet de vivre mieux avec moins. Nous en sommes convaincus. Et si elle était plus largement connue, acceptée et adaptée, elle permettrait de lutter efficacement contre les maux tant environnementaux que sociaux et sociétaux du XXIe siècle. Depuis 2013, nous faisons le constat que de nombreuses réponses low-tech existent déjà un peu partout et que les initiatives individuelles et/ou collectives émergent spontanément aux quatre coins du monde. » Telle est la vision du Low-tech Lab de Nantes.

L’École centrale de Nantes offre dorénavant une formation en ingénierie en 2e et 3e année d’un tout autre ordre, car elle aborde et relève les défis écologiques et sociaux auxquels nous faisons face, et davantage encore les générations futures, sans pour autant miser sur une technologie coûteuse et répondant à des besoins consuméristes. Ces ingénieurs en herbe se mettent au service d’une philosophie qui est loin d’être la règle dans les cursus universitaires à l’heure actuelle et qui favorise le circuit de l’économie circulaire, comme par exemple le principe de C2C ou  Cradle to Cradle. Grâce au Low-tech Lab, ils explorent les solutions qui existent déjà, les diffusent  « pour montrer les possibles, et permettre à tous de s’en inspirer. » En choisissant la low-tech, ils vont participer avec leur expertise en tant qu’acteurs à la construction d’un « monde résilient et sobre », en s’évertuant à concevoir « des objets, des systèmes ou des services simples qui intègrent la technologie selon trois grands principes :

  • Utile : Une low-tech correspond à des besoins essentiels dans les domaines de l’énergie, l’alimentation, l’eau, la gestion des déchets, les matériaux de construction, l’habitat, les transports, l’hygiène ou la santé.
  • Durable : Résiliente, robuste, réparable, recyclable. Elle est éco-conçue pour que son impact écologique et social soit optimal, et ce à toutes les étapes de son cycle de vie, de la conception, production, distribution, usage et jusqu’à la fin de vie du processus.
  • Accessible : À l’inverse des hautes technologies, son coût et sa complexité technique ne sont pas excessifs pour une large tranche de la population. La low-tech doit être accessible par le plus grand nombre.  »

La formation s’inscrit dans les objectifs du développement durable suivants : 10 Inégalités réduites ; 12 Consommation et production responsables. Elle est de surcroît labellisée EUR-ACE®, le label européen de qualité pour les programmes accédant aux diplômes d’ingénieur du niveau Bachelor et Master. Les domaines d’activités dans lesquels ils pourront prétendre exercer leur métier sont variés et représentent les secteurs tels que l’énergie ; les matériaux de construction ; l’habitat ; les transports ; l’alimentation ; l’eau ; la gestion des déchets ; l’hygiène et la santé.

Un exemple d’économie circulaire réussie : l’hébergement insolite dans des bateaux up-cyclés.

Sur arte, un reportage à Cuba : Cuba, voyage dans une nation low-tech.