Le gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva a annulé deux mesures dues à la présidence de Jair Bolsonaro : l’une sous-estimait la coupe de bois dans les réserves indigènes du Brésil. C’est Sônia Guajajara, ministre des Peuples autochtones, qui a annoncé la décision de cette révocation. « La directive règlementaire n° 12 de 2022 de la FUNAI (Fundación Nacional de los Pueblos Indígenas – Fondation nationale des peuples indigènes) et de l’Institut brésilien de l’Environnement IBAMA (Instituto Brasileño de Medio Ambiente), qui avait facilité l’exploitation des ressources ligneuses sur le sol indigène, a été à présent retirée », a annoncé la ministre sur ses réseaux sociaux. « C’était l’une des dernières mesures prises pendant l’exercice du pouvoir de Bolsonaro. Notre devoir est de protéger le pays indigène. Nous ne tolèrerons plus aucun retour en arrière ! », a twitté la ministre.

Pas d’exploitation commerciale du bois dans les régions protégées

Selon l’agence de presse EFE, la mesure dorénavant annulée, autorisait les propriétaires de terres, sur lesquelles se trouvaient des réserves indigènes et des organisations de participation indigène, l’exploitation commerciale des stocks de bois prélevés dans les réserves. Les entreprises de négoce de bois pouvaient ainsi vendre légalement du bois abattu illégalement. Le décret a été signé par Bolsonaro, peu avant qu’il quitte le pays et serait entré en vigueur à la mi-janvier. Il avait été fortement critiqué car il autorisait l’exploitation économique de terres protégées par la Constitution. La majeure partie de ces réserves se trouvent dans la région de l’Amazonie et est, entre autres, menacée par les abattages illégaux.

Premier assouplissement de la loi sur l’interuption de grossesse

Le même jour, la ministre de la Santé de Lula, Nisia Tindade, a rendu publique la révocation d’une directive qui avait encore limité l’accès à l’avortement. La loi actuelle, très rigide, approuvée en septembre 2020 par l’ancien ministre de la Santé, le général Eduardo Pazuello, oblige les médecins et les hôpitaux à informer la police avant que l’intervention ne soit menée, même si la grossesse est due à un viol. La mesure, en outre, spécifiait qu’il fallait proposer aux femmes enceintes avant l’avortement de voir l’embryon par échographie. Cette mesure compliquait davantage le côté bureaucratique de l’intervention, décourageait les femmes de faire valoir leurs droits et ralentissait toute la procédure. Actuellement, au Brésil, seul un avortement après un viol est autorisé, lorsque la vie de la mère est en danger ou en cas d’anencéphalie, une malformation du cerveau du fœtus. La règlementation de Pazuello avait été refusée par les organisations sociales et des porte-parole politique. La critique portait sur le fait que ni la situation de la femme concerné