Une ferme coopérative maraîchère qui aime la diversité

Fondée en 2020 par trois jeunes producteurs maraîchers de Saint-Clément, la Ferme coopérative du Moulin est rapidement devenue un fournisseur de choix des consommateurs de la région des Basques (Bas-Saint-Laurent) pour leur approvisionnement en légumes biologiques.

« Nous avons opté pour la formule coopérative parce que c’est une forme d’entreprise qui nous représente bien. Nous voulions être nos propres patrons et opérer un modèle de proximité avec notre clientèle, qui nous le rend bien », indique Félix Lévesque, qui dirige l’entreprise avec ses acolytes Marie-Anne Rioux et Frédéric Rioux. « Toutes les décisions sont prises en équipe », précise M. Lévesque, rencontré lors du dernier Marché public des Basques de la saison.

Le trio de producteurs produit une cinquantaine d’espèces de légumes biologiques, dont certains plus exotiques que d’autres, sur une superficie de près d’un hectare sur la Route du Cap, à Saint-Clément. « Nous sommes assez audacieux. Nous avons notamment du radis noir, des piments forts, plusieurs sortes de courges. On peut produire pas mal n’importe quoi. On s’améliore avec les années. Les récoltes ont été très bonnes cet été. Il nous reste encore des légumes racines comme les poireaux et les pommes de terre à récolter », signale Félix Lévesque.

Paniers et marchés publics

La mise en marché des produits de l’entreprise se fait par la livraison de paniers hebdomadaires, une présence au Marché public des Basques et également via la Boucherie Centre-Ville de Trois-Pistoles.

« Les gens nous demandent comment on fait pour avoir de si beaux choux alors qu’ils ont de la misère dans leurs jardins. Nous n’avons pas monté nos prix cette année malgré l’inflation, ce qui fait qu’ils sont semblables à ceux des épiceries. Les clients ne nous parlent plus des prix. Ils sont contents d’avoir de la qualité », précise M. Lévesque.

La Ferme coopérative du Moulin vend aussi des semences pour les jardiniers de la région. L’entreprise envisage l’implantation d’une serre à court terme.

« Nous sommes rendus là. Nous avons travaillé avec des tunnels, mais nous avons besoin d’une serre pour poursuivre notre développement. Nous aurions pu nous endetter en partant et investir dans une serre, mais ce n’est pas le modèle que nous avons choisi. Les choses vont bien puisque ça fait trois ans que nous n’avons pas besoin de travailler ailleurs », lance M. Lévesque.

Alexandre D’Astous