Grâce au projet de glanage institué cet été par l’Association bénévole de l’Île d’Orléans (ABIO), des organismes en sécurité alimentaire de la région de Québec peuvent ajouter des fruits et des légumes aux paniers d’épicerie offerts aux gens dans le besoin.

Faisant partie du programme de sécurité alimentaire Moi, j’mange de l’ABIO, la première activité de glanage a permis d’amasser 100 livres de haricots géants (merveilles) jaunes et verts, le 12 août, grâce aux quatre bénévoles présents à la Ferme Poulin-Turcotte, de Sainte-Famille.

« Le glanage consiste en la récolte de produits de la ferme qui sont ensuite répartis en trois parts, une au producteur, une aux bénévoles qui y participent et une à l’organisme en charge de la démarche. Il arrive aussi que les producteurs remettent leur part à l’organisme, car il s’agit de surplus. C’est le cas pour les deux premières activités de glanage », a précisé la coordonnatrice – sécurité alimentaire de l’ABIO, Orane Wells.

Dans le cas des haricots, ils ont été partagés entre l’ABIO et Entraide Agapè, de Beauport.

La bleuetière Aux Trois Baies, de Saint-Pierre, a ensuite accueilli, le 25 août, une douzaine de bénévoles qui ont amassé plus de 150 livres de bleuets. Ils ont été congelés et distribués en septembre à l’aide alimentaire, à l’ABIO, dans les frigos-partages de la ville de Québec et dans les organismes de sécurité alimentaire, à Beauport et à Québec.

« J’ai décidé de prendre part au glanage pour le partage, à l’aide communautaire, et de m’imprégner de la terre de l’île d’Orléans. Je l’aurais fait pareil si je n’avais pas eu une part des récoltes. Je voulais donner de mon temps et éviter le gaspillage », a déclaré Sarah Godin, de Saint-Pierre, qui était accompagnée de sa fille, Maelie Bélanger.

Quant à Marc-André Bourassa, il avait été invité à titre de coordonnateur de la Table en développement local de Beauport, un projet de la Corporation de développement local de Beauport (CDCB).

« On trouve seulement deux fermes, à Beauport. C’est pourquoi nous aimerions établir une collaboration avec l’île d’Orléans pour le glanage. Nous travaillons de pair avec le centre communautaire Le Pivot, de Beauport, dans ce projet », a précisé M. Bourassa.

« J’avais entendu parler de ce principe, il y a quelques années, et je trouvais que c’était une excellente idée de partager et d’aider différents organismes et producteurs lorsqu’ils ont des surplus afin de diminuer le gaspillage. Étant donné que nous avons une saison extraordinaire avec une récolte très abondante, je les ai donc contactés après qu’Orane ait envoyé un courriel pour annoncer que l’ABIO avait un projet de glanage », a mentionné la propriétaire d’Aux Trois Baies, Sandra Houde.

Il est aussi arrivé que des producteurs donnent des surplus de récoltes sans cueillette par des bénévoles. La Ferme François Gosselin, de Saint-Laurent, a remis à deux reprises des fraises totalisant 500 livres. Elles ont fait le bonheur d’organismes tels Le Pivot, Agapè, les frigos-partages de Québec et, bien sûr, l’ABIO.

Selon Mme Wells, d’autres glanages sont prévus cet automne pour des pommes, des citrouilles et des courges.

Marc Cochrane

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