Plus de 65 organisations de la société civile québécoise s’unissent pour faire de la COP15 sur la biodiversité qui aura lieu à Montréal du 7 au 19 décembre un point tournant pour la sauvegarde du vivant. Le Collectif COP15 réunit des organisations des milieux environnemental et de conservation, de développement international, des jeunes, des organisations autochtones, des syndicats, des organisations financières, des fondations philanthropiques et des centres de recherches. Le Collectif est déjà mobilisé pour réhausser l’action face à la perte sans précédent de biodiversité au Québec comme ailleurs dans le monde. 

« En décembre prochain, le monde tournera ses yeux vers Montréal pour la COP15 sur la biodiversité. Il s’agit d’un rendez-vous immanquable pour la sauvegarde du vivant. Le Cadre mondial qui sera adopté exige des transformations profondes de notre société et pourrait être encore plus important que l’Accord de Paris pour le climat. Nos dirigeant·e·s, au Québec et au Canada, devront être à la hauteur de ce moment historique en proposant des actions qui permettront de changer le cours du monde », soulignent les représentant·e·s de tous les horizons du Collectif COP15 réunis à la Biosphère de Montréal.

« Pour assurer le succès de la COP 15 et de l’atteinte des objectifs de la Convention et du cadre mondial sur la diversité biologique, les gouvernements et les parties prenantes de tous les secteurs devront travailler ensemble, tant au niveau du processus de décision qu’au niveau la mise en œuvre de ces décisions. Le Collectif COP15 réunit un ensemble d’acteurs de tous horizons de la société québécoise, une coalition qui peut se joindre à d’autres pour provoquer des changements, remettre en question le ‘statu quo’ et agir efficacement pour mener les sociétés à vivre en harmonie avec la nature. J’invite le Collectif COP15 à interagir avec les participants internationaux lors de la Conférence et à faire entendre sa voix en son sein et au-delà. », souligne David Cooper, Secrétaire exécutif adjoint du Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), qui a pris parole lors de l’événement. 

L’Espace « Générations vivantes »

Ayant pour slogan « Générations vivantes », le Collectif COP15 fera rayonner les meilleures pratiques en matière de protection et de rétablissement de la biodiversité à travers plus d’une soixantaine d’événements. L’épicentre de la mobilisation sera l’Espace « Générations vivantes », qui se tiendra au Cœur des sciences de l’UQAM et à la Maison du développement durable. Parmi les événements phares du Collectif: une conférence internationale sur les causes sous-jacentes responsables de la perte de biodiversité du 6 au 8 décembre, une grande marche au cœur de Montréal le 10 décembre, et les Dialogues pour la biodiversité, ouverts au public pour vulgariser les enjeux des négociations. Grâce à la diversité des acteurs regroupés, une grande variété d’enjeux traiteront la biodiversité sous toutes ses formes – économie, transition juste, culture, aménagement du territoire, etc. Les opportunités de dialogues continueront en dehors de cet espace grâce à une programmation du milieu culturel de Montréal et des activités à travers le Québec. 

Un nouveau cadre mondial déterminant pour l’avenir de l’humanité  

La COP15 est le rendez-vous mondial le plus important pour la biodiversité depuis plus de 10 ans: il s’agit d’adopter un nouveau Cadre mondial actif jusqu’en 2030 pour stopper le déclin du vivant et faire de la protection de la nature une valeur fondamentale de nos sociétés. Pour être à la hauteur, le Collectif espère la ratification d’objectifs ambitieux de conservation de la nature, notamment la protection de 30% du territoire terrestre et marin, des ressources pour financer la mise en œuvre du cadre mondial et des mesures contraignantes pour assurer l’atteinte des objectifs de façon équitable et inclusive. L’importance politique de ce cadre en ferait l’équivalent de l’Accord de Paris pour le climat, et plus encore. Les crises de la biodiversité et du climat étant intimement liées, la signature du nouveau Cadre mondial 2030 pour la biodiversité augmenterait les chances d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. 

Les bottines doivent suivre les babines tant à Québec qu’à Ottawa

Alors que les gouvernements peinent à atteindre les objectifs pour lesquels ils s’étaient engagés dans la précédente décennie, les 67 organisations, tous secteurs confondus, appellent les élus à faire preuve d’un leadership exemplaire  lors de la COP15 et à saisir l’opportunité d’en faire un point tournant. Le Collectif demande des gains concrets en matière de protection des milieux naturels et des espèces menacées, des investissements à la hauteur du défi,  une approche pangouvernementale responsable et transparente, la modernisation de plusieurs lois et un meilleur encadrement du secteur privé. À cet égard, ce grand regroupement de la société civile québécoise a ciblé plusieurs enjeux sur lesquels les gouvernements ont le pouvoir d’agir dès maintenant, notamment la protection permanente de la rivière Magpie et la réalisation d’un grand parc-nature dans l’Est du Grand Montréal.

« La COP15 de Montréal n’est pas une COP comme les autres, il s’agit de la COP Biodiversité de la décennie. Notre Collectif qui regroupe des acteurs de tous les horizons incitera nos gouvernements à jouer un rôle exemplaire en ce moment historique. Nous serons présents à l’intérieur et à l’extérieur des négociations pendant toute la durée des négociations et donneront à tou·te·s (citoyen·ne·s, entreprises, ONGs) l’opportunité de participer à cette mobilisation sans précédent pour la protection de la biodiversité. » déclare le Collectif COP15.

À propos du Collectif COP15

Réuni à la fin juin 2022 pour répondre à l’urgence d’agir face à la perte de biodiversité, le Collectif réunit 67 organisations de la société civile québécoise (organisations des milieux environnemental et de conservation, de développement international, des jeunes, des organisations autochtones, des syndicats, des organisations financières, des fondations philanthropiques et des centres de recherches). Le Collectif est piloté par un comité de 8 organisations: Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Fondaction, Nature Québec, Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), Réseau action climat Canada (CAN-Rac), Réseau des Milieux Naturels protégés (RMN) et la SNAP Québec, ainsi que COPTICOM Stratégies et relations publiques qui en assure la coordination.