Une journée de l’Action de grâces, quelque peu froide, mais dont l’événement organisé par Marie-Ann Dalzell, membre du Comité Ukraine Laurentides, a répandu chaleur et bonheur en l’honneur de trois familles ukrainiennes.

La petite église du Country Club de Sainte-Anne-des-Lacs, située dans un lieu enchanteur près du lac Marois, a accueilli une cinquantaine d’Anne-lacois de la communauté anglophone en plus des membres de trois familles ukrainiennes.

Le but de cette journée : bien accueillir ces familles qui ont choisi comme terre d’accueil les Laurentides. Certaines remarques enjoignant l’organisatrice de ne pas mettre en œuvre cet événement de peur que cela devienne un spectacle n’ont, heureusement, pas ralenti l’ardeur de celle-ci.

« La seule chose dont je veux m’assurer, c’est que les familles soient bien accueillies. Elles se sentent souvent comme des étrangères. L’isolement est le premier danger qu’ils doivent affronter. Alors, cette messe et ce repas leur permettront de réaliser qu’une communauté est là pour les soutenir le temps qu’ils demeureront dans les Laurentides », a expliqué l’organisatrice.

Une célébration religieuse… 

André Daoust, curé de la paroisse de Sainte-Adèle et fondateur du Comité Ukraine Laurentides, a officié une cérémonie religieuse dont le cachet particulier a permis de comprendre l’importance de l’amour et de l’entraide notamment, lors de situations difficiles comme celle de la guerre en Ukraine. 

À la fin de son homélie, celui-ci a fait référence au film La liste de Schindler relatant l’histoire de l’industriel Oskar Schindler sauvant près de 1 100 juifs durant la Deuxième Guerre mondiale et qui, malgré tout, s’est écrié : 

« J’aurais pu en sauver plus. » 

Le curé Daoust a tenu à souligner le travail collectif du Comité composé de membres de diverses municipalités, notamment celle de Prévost, Sainte-Adèle, Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Sauveur.

« Cet apport collectif s’est rapidement transformé en amour collectif. Nous en avons la preuve aujourd’hui par cette belle rencontre », a conclu le curé Daoust.

… et un repas communautaire

« Quoi de mieux qu’un bon repas ukrainien, signe concret d’un bon accueil! Pour moi aujourd’hui, c’est vraiment une façon de les amener à se sentir déjà chez soi », s’est exclamée Marie-Ann Dalzell qui, avec les membres de sa famille, a concocté ce repas ukrainien. 

La salle du Centre communautaire, gracieusement fournie par la Municipalité, se prêtait à cette réception. Choucroute, salade à base de betteraves, poulet à la Kiev, Perogi ou varenyky et desserts ukrainiens s’étalaient sur la table de service. Un régal… ukrainien !

La mairesse Catherine Hamé, lors de son discours, a fait mention de la similitude entre l’accueil offert à ces familles ukrainiennes et celui vécu par son père lors de son arrivée d’Autriche vers les années 60.

Markian Kovaluk, président de l’Association ukrainienne des Laurentides, avait, aussi, été convié à l’événement, ce qui lui a permis d’expliquer la raison d’être de cette association. Au début de la guerre, un groupe d’Ukrainiens, arrivés au Québec depuis une dizaine d’années, se sont réunis pour créer un groupe d’aide.  Couvrant tout le territoire des Laurentides, cette association en est à ses premiers balbutiements.

Jacinthe Laliberté

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