Lancer l’alerte. Guide à usage du lanceur d’alerte et de ses soutiens, sortira en octobre.

Il faut faire preuve d’énormément de courage pour franchir le pas : celles et ceux qui l’ont fait s’en sont bien souvent mordu les doigts, le plus célèbre exemple — et aussi le plus draconien, est celui de Julian Assange. Les domaines où lancer l’alerte devient inévitable sont multiples et variés : qu’il s’agisse de viande avariée, de détournement fiscal ou de pollution environnementale, il y a le choix, les lanceurs ou lanceuses d’alerte sont donc issu.es de toute une palette de secteurs.

Mettre le pied à l’étrier demande plus que du courage

Lancer une alerte signifie évoluer tout d’abord dans l’ombre en gardant le silence, à la limite de la légalité, avec des tiraillements au niveau de la conscience ; se mettre à dos non seulement son employeur, mais aussi très souvent, ses collègues ; mettre en jeu et peut-être même en danger sa famille ; se retrouver sous les feux des projecteurs médiatiques et s’attirer les foudres de l’opinion publique qui risque de ne pas comprendre les enjeux de l’alerte ; risquer la faillite et faire face à des pressions odieuses qui risquent d’ébranler le psychisme déjà rudement mis à l’épreuve par le choix d’ébruiter un scandale. On ne ressort pas forcément plus fort ou plus forte de ce lessivage, trouver des appuis et du soutien est essentiel pour que la détermination ne soit pas ébranlée.

Pour que le passage aux actes soit plus aisé, un petit guide au prix coûtant pour qu’il soit « accessible à toutes et à tous » est publié par la Maison des Lanceurs d’Alerte. « Fruit d’un combat mené par la Maison des Lanceurs d’Alerte et ses organisations membres, la loi adoptée en 2022 actualise la loi Sapin II à laquelle s’ajoutent diverses réglementations et régimes spéciaux. Un micmac juridique dans lequel il n’est pas toujours facile de s’orienter. »

Il s’adresse bien entendu « à toutes celles et ceux qui, aujourd’hui ou demain, seraient amenés à signaler des abus, des menaces, des préjudices pour l’intérêt général, dans ou hors du cadre professionnel. Mais aussi à toutes celles et ceux qui les soutiennent : citoyens, collègues, amis, conseillers syndicaux, élus… » Il est déjà possible de le précommander, à différents tarifs : allié, soutien ou bienfaiteur. Mais il est également disponible librement en version numérique.

 

https://soutenir.mlalerte.org/guide-alerte