Peu après 10h E.T. (East Time) ce matin (24 juin 2022), dans une décision dévastatrice, la Cour suprême a officiellement et effectivement mis fin à l’accès à l’avortement pour les personnes dans environ la moitié des États-Unis.

La décision de la Cour était de 6-3, avec les juges Stephen Breyer, Sonia Sotomayor et Elena Kagan en dissidence. « Avec tristesse – pour cette Cour, mais plus encore, pour les millions de femmes états-uniennes qui ont aujourd’hui perdu une protection constitutionnelle fondamentale – nous sommes en désaccord », ont-ils écrit.

La décision dans l’affaire connue sous le nom de Dobbs v Jackson Women’s Health renverse des lois établies de longue date dans la décision historique Roe v Wade de 1973, et aussi Planned Parenthood v Casey.

L’opinion majoritaire dans l’affaire Dobbs est pratiquement identique au projet qui a fait l’objet d’une fuite le mois dernier. Après la fuite, nous avons interviewé la professeure de droit Michele Goodwin, auteur de « Policing the Womb : Invisible Women and the Criminalization of Motherhood » (Surveiller l’utérus : les femmes invisibles et la criminalisation de la maternité). Elle décrit comment les États-Unis ont historiquement mis en danger et refusé des services de santé essentiels aux femmes noires et brunes, et qualifie les nouvelles restrictions à l’avortement de « nouvelle Jane Crow », avertissant qu’elles criminaliseront davantage la santé reproductive et encourageront les professionnels de la santé à rompre la confidentialité de leurs patients et à signaler les avortements auto-administrés aux forces de l’ordre.

Ici pour l’autonomie corporelle de mes filles. (Crédits : democracynow.org)

 

Images à Washington DC lors de la manifestation pour le droit à l’avortement. (Crédits : David Andersson – Pressenza)

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