La défense de la liberté de la presse en tant que droit universel s’est développée durant les dernières décennies. 

Mais présentement, nous sommes devant une autre lutte, celle de la concentration des médias. Par ailleurs, nous nous opposons souvent aux grands médias contrôlés par certains groupes économiques, au lieu de nous engager à soutenir les petits médias et toutes leurs possibilités de communication sociale. 

Car au-delà de la concentration de la presse, l’enjeu est de savoir qui contrôle le récit collectif!

Aujourd’hui dans le cadre de la journée internationale de la liberté de la presse j’aimerais saluer le travail et l’engagement des journalistes des journaux communautaires du Québec. Le travail de ces journalistes de l’information passe souvent inaperçu. Pourtant ce sont ces journalistes qui rendent visibles la voix des personnes et des groupes à la base de la société. 

En effet, les questions que se posent plusieurs journalistes des médias écrits communautaires n’est pas de savoir qui sera le prochain Premier ministre du Québec, mais plutôt de donner une voix à ceux qu’on veut moins entendre. Ce sont toutes les organisations et ces personnes qui travaillent pour le droit des minorités, des femmes, des groupes LGBTQ, le sport, l’art, la culture, l’environnement et l’éducation. En diffusant l’information de ces groupes, les journalistes des médias écrits communautaires soutiennent la cohésion sociale d’un quartier, d’un village où d’une ville.  

Pourquoi les médias communautaires sont-ils importants ?

Un journal communautaire est un espace de voisinage où sont discutés les problèmes économiques, les problèmes sociaux, les problèmes de santé et de la qualité de la vie. La préoccupation du journalisme communautaire consiste avant tout à mettre de l’avant les enjeux qui occupent les citoyens. Ces journalistes agissent dans leur milieu immédiat, mais avec le regard tourné vers le progrès de la société.

Car, il est de plus en plus clair qu’un problème que vit un citoyen à Chicoutimi peut se retrouver relié à un problème que vit un Belge à Bruxelles. Pensons par exemple au coût de l’essence, au coût des denrées alimentaires, à l’insécurité quotidienne et au changement climatique.  Dans le monde d’aujourd’hui, nous ne sommes plus isolés, nous sommes tous interreliés. En fait, les journalistes communautaires font un travail remarquable en exposant les enjeux locaux et les propositions locales pour régler ces problèmes. Nous pouvons affirmer que les propositions des personnes et des groupes de Chicoutimi peuvent aussi bien intéresser un Belge ou un Français. 

Finalement, grâce à l’Association des médias communautaires du Québec (AMECQ), les journaux communautaires peuvent se développer davantage et élargir leur influence.

À propos de l’association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ)

L’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ) a été fondée à Québec le 16 novembre 1980. C’est à la suite d’une subvention reçue du ministère des Communications du Québec qu’un front commun de journaux communautaires organise une assemblée de fondation et désigne un conseil d’administration provisoire pour l’Association. Parmi les 12 journaux présents, seul Droit de parole de Québec demeure toujours actif et membre de l’Association.

Aujourd’hui l’association regroupe plus de 80 journaux communautaires et plusieurs plateformes web. 

L’Association des médias écrits communautaires du Québec a comme objectifs de fournir des services de soutien et de formation à ses journaux communautaires membres, de les regrouper et de les représenter pour que ceux-ci puissent remplir leur rôle et leur mission fondamentale.