Le Pérou a ratifié le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) ce 23 décembre 2021, devenant ainsi le 59e État partie. Le ministère des affaires étrangères a déclaré que cette décision mettait en évidence le « profond attachement du Pérou à ses obligations en matière de droits humains et de droit humanitaire international », ainsi que son « engagement à promouvoir la paix et la sécurité internationales ».

S’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre dernier, le ministre péruvien des affaires étrangères, Óscar Maúrtua, a salué l’entrée en vigueur du TIAN comme une « grande réussite » et « un point de départ légal et moral sur un long chemin vers le désarmement nucléaire ».

Le Pérou est le 14e pays d’Amérique latine à ratifier le TIAN, après le Chili, le Mexique, Cuba, le Venezuela, le Costa Rica, le Nicaragua, l’Uruguay, le Salvador, le Panama, la Bolivie, l’Équateur, le Paraguay et le Honduras. Quatre autres pays de la région ont signé mais pas encore ratifié le traité : le Brésil, la Colombie, la République dominicaine et le Guatemala.

Gisela Luján Andrade, membre du Réseau de sécurité humaine pour l’Amérique latine et les Caraïbes (SEHLAC), une organisation partenaire d’ICAN, a chaleureusement accueilli la ratification du Pérou. « C’est une démonstration tangible du consensus qui doit animer tout engagement en faveur du désarmement nucléaire, de la paix durable et de la sécurité humaine », a-t-il déclaré. « C’est non seulement le résultat de l’action conjointe – au-delà des différences politiques – des pouvoirs exécutif et législatif, mais aussi de leur volonté de s’engager avec la société civile. »

Le Congrès péruvien a approuvé à l’unanimité une loi visant à ratifier le SAPO le 9 décembre 2021, après une évaluation et une recommandation positive de la commission des affaires étrangères. En septembre 2020, le Pérou a annoncé qu’il était en train de ratifier le traité, « convaincu que l’interdiction des armes et des essais nucléaires reste une obligation morale pour la planète et l’espèce humaine ».

Le Pérou a participé aux négociations du TIAN aux Nations unies à New York en 2017 et a fait partie des 122 États qui ont voté en faveur de son adoption. Dans sa déclaration d’ouverture de la conférence de négociation, elle avait déclaré : « Ce qui n’existe pas ne peut pas faire de mal. Les armes nucléaires ne devraient tout simplement pas exister ».

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