La politique du gouvernement en matière de vaccination depuis le début de la nouvelle année se durcit. Comme l’a expliqué le Premier ministre K. Mitsotakis, l’attention du gouvernement en ce moment est principalement concentrée sur la population de plus de 60 ans, qui est statistiquement celle qui est la plus touchée par le coronavirus et qui est en grande partie hospitalisée aux soins intensifs. 83 % des personnes vaccinées de plus de 60 ans sont considérées comme faibles. K. Mitsotakis la compare même à celle du Portugal qui atteint 98 %. En chiffres réels, a-t-il déclaré, à ces âges, le nombre de personnes non vaccinées était de 580 000 et est tombé à 520 000 dès lors que 60 000 personnes ont été vaccinées en novembre.

Alors, quelle action choisit le gouvernement ?

Il annonce que si les 60+ ne décide pas de se faire vacciner d’ici le 16 janvier 2022, ils devront payer une amende de 100 euros par mois. L’amende sera certifiée par l’AADE et sera horizontale, quels que soient les revenus. Avec cette « incitation à la précaution », comme il l’appelle, il estime qu’elle va pousser ces citoyens à aller se faire vacciner.

L’amende en tant que mesure de conformité est souvent imposée pendant une pandémie. Comme nous nous en souvenons, lors de la première période de confinement, la violation des mesures respectives a entraîné une amende de 300 euros. De même cet été, l’amende pouvait atteindre 5000 euros pour les magasins n’ayant pas vérifié les travailleurs non vaccinés n’ayant pas déclaré le résultat de l’autotest.

Ce qui se passe pour la première fois :

  • la coercition financière automatique, qui prive toute marge de consentement dans la pratique médicale,
  • la récurrence de l’amende (une fois par mois),
  • la non prise en compte de la décision de certaines personnes de ne pas se faire vacciner mais de rester enfermées chez elles et donc de ne pas mettre en danger la santé publique.

Il s’agit d’une politique extrême de chantage économique, dont l’efficacité se mesurera bien entendu en nombre supplémentaire de personnes vaccinées, car elle risque d’augmenter le taux, notamment parmi les pauvres non vaccinés, qui n’auront pas la possibilité de risquer 100 euros par mois. Nous estimons que ceux qui sont concernés durciront encore plus leur attitude. La constitutionnalité de la mesure devrait également être jugée, car le Premier ministre a déclaré avoir épuisé toutes les autres voies et cela reste à discuter. La peur de ceux qui – pour des raisons diverses, financières, géographiques, etc. – n’ont pu consulter un médecin n’est pas apaisée.

Enfin, encore une fois, l’équipe la plus vulnérable est ciblée. Au lieu de mettre en place des politiques de protection (renforcement des soins de santé primaires, accès à des diagnostics gratuits, informations ciblées, etc.), des mesures punitives sont prises pour économiser la charge qu’elle fait peser sur le système de santé publique.