L’Assemblée Générale des Nations Unies a adopté aujourd’hui, avec le soutien de 184 de ses États membres, une nouvelle résolution demandant la levée du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba. Trois abstentions ont été enregistrées et seuls les États-Unis et Israël ont voté contre la levée du siège, se retrouvant une nouvelle fois isolés face à la demande de la majorité de la communauté internationale.

Pour la vingt-neuvième fois depuis 1992, les pays du monde ont exigé de manière catégorique, au sein du principal organe délibérant des Nations Unies, la levée du blocus imposé depuis près de six décennies par Washington.

Plus de 15 nations et organisations internationales telles que le Mouvement des pays non alignés, le Groupe des 77 plus la Chine et la Communauté des Caraïbes ont dénoncé les dommages causés par ce mécanisme et ont demandé qu’il y soit mis fin.

Des diplomates et des représentants de haut niveau de différents pays ont condamné l’intensification de la politique hostile et des mesures coercitives unilatérales que le gouvernement des États-Unis a prises contre Cuba dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Précisément en raison de la crise sanitaire, la présentation du projet de résolution ‘Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis d’Amérique à Cuba’ n’a pas pu avoir lieu à l’Assemblée Générale l’année dernière et a été reportée à cette date.

En 2019, une résolution similaire a également été adoptée à une écrasante majorité, avec 187 voix pour, trois contre (États-Unis, Israël et Brésil) et deux abstentions (Colombie et Ukraine).

En prévision du vote de ce mercredi, le ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodriguez, a dénoncé que d’avril 2019 à décembre 2020, ce mécanisme nord-américain a causé des pertes de 9,157 milliards de dollars.

Le ministre a indiqué qu’en près de six décennies de mise en œuvre de cette politique, les dommages s’élèvent à 147 milliards 853 millions de dollars.

Les souffrances et les privations causés aux familles cubaines sont incalculables, a-t-il souligné.

L’ancien président nord-américain Donald Trump a appliqué pendant les quatre années de son mandat 243 nouvelles mesures et sanctions contre l’île, et a profité opportunément de la pandémie de Covid-19 pour renforcer le blocus à des niveaux extrêmes, a souligné le ministre.

À ce jour, a-t-il ajouté, le gouvernement de Joe Biden applique intégralement la même politique.

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