L’an dernier, au cours du premier confinement, j’ai régulièrement posté des articles sur ma vision de la crise du covid, les traitements et leur interdiction, mes étonnements, la dissonance cognitive…. Je les titrais « Réflexion citoyenne ». Certains ont été traduits en espagnol, italien, anglais ou allemand même je crois, sur Pressenza. Puisque des personnes avaient pris la peine de les traduire et de les relayer, j’y ai vu un signe de leur intérêt aux yeux de certains lecteurs. Merci.

C’étaient des articles qui étaient qualifiés d’engagés, et on m’a parfois félicitée pour mon courage. Courage de quoi ? Juste de dire ce que je pensais et comment je percevais la situation ? Ce n’était pas du courage à l’époque, seulement un élan et une évidence.

Puis la crise s’est enlisée, ou bien nous nous sommes enlisés dans la crise, ce qui revient au même. J’ai cessé d’écrire ce type d’articles. Je n’ai pas l’âme réinformatrice. De multiples journalistes alternatifs se sont au contraire quant à eux levés, et nous ont proposé des analyses écrites ou filmés venant à l’encontre de ce qu’il est convenu d’appeler le narratif officiel. Je les ai suivis et je les suis toujours avec une grande attention. Ils prolongent mes impressions initiales avec talent et le plus souvent une grande rigueur. Ils peuvent parfois se tromper, mais ils cherchent, ils investiguent. C’est un vrai boulot.

Non seulement c’est du travail, mais en faisant cela ils exercent leur droit à la liberté d’expression. Qu’on adhère en tout ou partie à leurs analyses, ils nous aident à penser par nous-mêmes, à ne pas sombrer dans la pensée unique. Ils réveillent notre esprit critique et notre discernement. Ils donnent à voir les choses sous un autre angle. Ils font vivre la pluralité des points de vue. Un immense merci.

Leur faut-il du courage pour faire cela ? Oh que oui ! Je vois les volées de bois vert qu’ils reçoivent, les insultes, et je me dis « mais comment font-ils pour tenir ? ». J’ai une très grande reconnaissance pour leur engagement et leur travail. Il m’arrive par exemple d’aller sur twitter. Pour lire uniquement et m’informer. Je ne twitte pas, ce n’est pas ma culture. Mais je vois l’arène violente qu’est ce réseau social. J’en suis d’autant plus reconnaissante à celles et ceux qui expriment leur avis, dans le respect d’autrui.

La liberté d’expression est aujourd’hui un droit qui se paye cher énergétiquement, psychologiquement et parfois même physiquement. Que de courage il faut pour tenir sa ligne de pensée. J’aimerais soutenir davantage celles et ceux qui ressemblent aujourd’hui à des gladiateurs de l’information et de la pensée. Entre les « pour » et les « contre », quelle violence ! C’est clair, certains ne supportent pas qu’on exprime un autre avis que le leur, et cherchent à enfermer les autres dans leur vision du réel, totalement et surtout sans débat.

J’ai très prudemment mis un pied dans la zone de combat informationnelle en postant ces derniers jours 2 posts sur l’actualité sur Facebook. Une courte vidéo qui proposait un regard sur les notions de secte et de complotisme, et surtout le détournement dont ces mots font l’objet dans la sémantique dominante. Et un court extrait d’une interview du docteur Louis Fouché, co-fondateur de RéinfoCovid, un homme disais-je que je trouve infiniment inspirant. J’ai vu, à cette occasion, les tensions se réveiller et un début de guerre cognitive apparaître, se terminant par des insultes.

Cette petite expérience de ce qu’est aujourd’hui la prise de position virtuelle est pour moi riche d’enseignement. Bien que j’aimerais être plus souvent plus engagée sur le terrain des idées, je vais pour l’instant laisser l’actualité, tout en soutenant (par des likes et des commentaires, voire des dons) celles et ceux qui la portent et en dévoilent les faces cachées.

Je propose depuis ces derniers mois d’autres types d’articles ou de posts. Ils parlent de mes ressentis, de lumière, de bienveillance et d’amour. Ce n’est pas un simple repli confortable, même si je me situe en dehors de l’espace agité de la pensé. Si, peut-être, après tout.

Mais c’est surtout parce que je crois profondément que notre réalité se crée d’abord dans les espaces invisibles, subtils, vibratoires, et qu’il est essentiel, majeur, vital de les investir et d’y mener aussi le combat. Un combat de paix et d’éveil, de fréquences et de conscience. C’est mon terrain d’action. Comme je le dis parfois, empruntant l’expression au scientifique Amit Goswami, je me sens l’âme d’une activiste quantique. Si j’en crois les retours que je reçois, nous sommes aujourd’hui nombreux et nombreuses à opter pour cette posture qui mêle attention extérieure et intériorisation consciente.

Ceci dit, après que le combat a été mené sur le terrain du corps et de la santé, je pressens que la guerre mentale va venir sous peu sur ce terrain-là aussi, celui du subtil. Je vois au loin arriver les hordes de la pensée refusant l’idée que la question d’aujourd’hui est celle du vivant, non seulement du corps et mais aussi de l’esprit, de la naissance et de la mort, de l’existence et de la nature de conscience, que l’on appellera âme si on veut.

Puissions-nous apaiser nos pensées, celles qui refuseraient d’imaginer qu’il est possible d’élargir notre regard sur la vie, celles qui pourraient avoir envie de se priver de la joie de faire la paix en soi, de se sentir amoureux et puissants. De cette puissance mêlée d’humilité qui nous anime de l’intérieur quand on comprend et ressent que la vie est un souffle d’amour, un courant de lumière, une vibration qui éveille. Mais peu importe qu’il y ait combat à venir sur ces terrains-là. A nous de les éviter, en restant dans le rayonnement de la paix. Prenons très soin de nous. Nous sommes précieux.