À l’occasion de la Journée internationale des femmes, le regroupement Femmes de Diverses Origines descendra dans les rues de Tiohtià ke (Montréal) à un moment très important de l’histoire, pour célébrer les luttes des femmes qui ont conduit à des victoires historiques pour elles-mêmes, leurs familles et leurs communautés.  Le regroupement se joindra aux femmes du monde entier qui se lèvent en nombre sans précédent et aux nouvelles générations, pour la justice et la solidarité, pour dénoncer la violence contre les femmes et l’extrémisme de droite. En même temps, la manifestation est organisée pour sensibiliser et mobiliser le soutien aux résistances en cours contre le patriarcat, le colonialisme, le capitalisme, et le racisme.

Au cours du mois précédent, les Wet’suwet’on sont restés ferme pour contrôler leurs terres et des actions de solidarité ont lieu dans tout le Canada.  Cela témoigne d’une prise de conscience accrue de ce que les peuples autochtones ont survécu pendant des siècles sous le colonialisme des colons, ainsi que le caractère creux d’une réconciliation dénuée de vérité.  C’est un combat qui met également en évidence l’urgence d’agir pour la justice climatique et la survie de la planète. Fini les demi-mesures !

Au Québec, le gouvernement CAQ a alimenté les flammes de l’hostilité envers les peuples autochtones, alors même qu’il a révélé son programme pour un Québec d’exclusion avec le sectarisme légiféré par les lois 9, 21 et 40.  Pendant ce temps, il n’a même pas donné une reconnaissance symbolique aux luttes pour la survie des personnes à bas salaires qui sont obligées d’aller à la soupe populaire pour joindre les deux bouts, et des conditions de leurs propres travailleur.euse.s.s du secteur public, qui font face aux heures supplémentaires obligatoires et les coupures  alors que les services publics sont gérés comme des entreprises régies par le principe de la rentabilité. Les travailleur.euse.s dont le statut est vulnérable sont encore plus exploité.e.s.  On s’attend à ce que les Québécoi.se.s qui reçoivent de l’aide sociale vivent avec seulement 690 $ par mois, montant qui est réduit s’ils vivent avec un partenaire ou partagent un logement.

À Montréal, 14 % des familles vivent dans la pauvreté.  Et après des décennies de lutte des féministes pour mettre fin au contrôle patriarcal et à la violence faite aux femmes, au cours des derniers mois seulement, 4 femmes ont été assassinées au Québec par des hommes pour les choix qu’elles ont faits !

Mais à l’occasion de la Journée internationale des femmes, nous manifesterons également pour célébrer et sensibiliser aux luttes menées actuellement à travers le monde avec les femmes souvent en première ligne au Chili, en Inde, en Palestine, en Iran et aux Philippines, contre la violence envers les femmes et contre les gouvernements qui imposent des programmes intégristes, fascistes et génocidaires.  Et nous nous souvenons des nombreuses femmes qui ont été tuées et d’autres qui languissent en prison à cause de leurs luttes pour la justice.  En même temps, nous disons « Non ! Pas en notre nom » aux interventions impérialistes et aux changements de régime imposés qui apportent la guerre et une plus grande misère à la masse des gens.

Pour la justice, pour l’égalité, pour la solidarité féminine et humaine, pour un avenir pour nous-mêmes et nos enfants !  Contre le patriarcat, et le capitalisme!