La ville a été brûlée.
Une nouvelle « Rosa de Foc »* nous inonde.
Des dégâts, des débris, des sirènes, des coups de feu sporadiques, des hélicoptères scandaleux et des courses d’avalanches.
Les forces de sécurité sont ambivalentes.

*Rosa de Foc : (rose du feu) est le surnom donné à Barcelone pendant la Semaine Tragique, en 1909, quand les commandos anarchistes ont incendié la ville et surtout les églises et les couvents (21 églises et 40 couvents ont été détruits).

Alors que la majorité de la population catalane participe à des manifestations de masse à caractère festif et familial, les radicaux violents changent le signe de cette cinquième journée de manifestations à Barcelone et dans les autres provinces catalanes.
Les nombreux actes qui ont eu lieu à Barcelone depuis le jugement sur l’affaire 1-O et qui ont commencé par des slogans pacifiques ont augmenté le ton de la violence et du spectacle au fil des jours.

Rien de plus accrocheur que de brûler la ville la nuit pour créer un spectacle pyrotechnique qui montre une ville en flammes comme une protestation radicale. Cela permet de vendre les médias et de les rendre visibles au niveau national et international.

Barcelone se souvient de ce qui s’est passé il y a un siècle pendant la Semaine Tragique et la « Rosa de Foc ».

La ville sent le brûlé

Malgré le fait que la population catalane insiste sur le fait que la violence ne va pas avec la solution du processus actuel, les radicaux violents ont augmenté le ton jusqu’à ce soir, la cinquième nuit et la plus violente.

Face aux groupes radicaux qui ont mis le feu, les actions des forces de sécurité sont déconcertantes.

Une nouvelle « Rosa de Foc » nous inonde

Le centre de la ville brûle depuis 19h de l’après-midi de ce 19 octobre. Barricades de conteneurs traversent les rues et sont brulés. Les incendies sont provoqués par des groupes de jeunes, très jeunes, surtout des adolescents, qui portent des sweat-shirts et des cagoules. Ils sont munis de bouteilles, de morceaux des pierres de trottoir et d’objets divers pour lancer aux forces de sécurité. Ils ont détruit le trottoir pour avoir entre 6 et 8 kg de pierres dans leurs sacs à dos.

Certains voisins arrêtent les groupes radicaux pour protéger les conteneurs et d’autres essaient d’étouffer les incendies avec des extincteurs.

Dégâts, débris, sirènes, coups de feu sporadiques, hélicoptères scandaleux et des gens qui courent partout

Alors que les hélicoptères n’arrêtent pas de survoler le centre-ville. Les fourgonnettes de la police nationale et les Mossos d’esquadra (police autonome catalane) se coordonnent en ligne pour se disperser dans les zones de conflit. Les comptes sont réglés avec environ 60 blessés dans les hôpitaux, dont trois graves, plus de 1.000.000 euros en conteneurs dans les 5 nuits d’émeutes et cela sans compter les dommages causés aux autres mobiliers urbains et à l’asphalte brisé.

Les forces de sécurité agissent de manière ambivalente

Mais pendant que les radicaux font leur travail, les forces de sécurité déconcertent dans leurs actions. C’est ce que montrent les vidéos de quelques internautes sur Twitter.
Dans la bouche de la population est la criminalisation des forces de sécurité. Le double jeu est servi.

Traduction : La personne menottée est Albert Garcia, journaliste à @elpaiscatalunya. Il est ainsi traîné pour avoir photographié une arrestation violente, semblable à la sienne. C’est grave, comme beaucoup d’autres interventions.

 

Traduction : Vidéo qui montre la connivence amicale entre la Police et les groupes fascistes concentrés par l’« Unité de l’Espagne ».
La police permet aux fascistes de se déplacer librement (émeute) sur plus de 3 km jusqu’à ce qu’une victime soit trouvée. Ils ont battu un jeune garçon qui était seul.