Ce samedi 24 août, dans plusieurs villes, des manifestations ont eu lieu pour défendre l’Amazonie.
A Rio de Janeiro, même sous la pluie, un groupe de personnes s’est rassemblé sur la place Cinelândia, la célèbre scène des manifestations dans le centre de la ville.

Le mépris du gouvernement brésilien actuel pour l’environnement s’est déjà répandu dans les médias internationaux, attribuant sa défense comme un obstacle à l’augmentation des bénéfices de l’agro-industrie, de l’énergie et des mines.
À maintes reprises, le gouvernement actuel encourage les agriculteurs à étendre leurs zones d’exploitation sur les terres autochtones. Dans le même temps, il a promu les actions suivantes, parmi tant d’autres et pour être bref :
– Réduction de 187 millions de dollars au ministère de l’Environnement, dont la moitié est liée à IBAMA, responsable de l’inspection et de l’évaluation des crimes environnementaux.
– Réduction de 50% du budget de Prevfogo.
– Création du Noyau de conciliation, qui a le pouvoir d’accorder des amnisties pour les amendes environnementales.

Tout cela en ignorant tout simplement les alertes de l’Institut National de Recherche Spatiale du Brésil (INPE) depuis janvier. [N.d.T. Organisme brésilien chargé de mesurer la déforestation. Selon des données satellite, la déforestation en Amazonie a augmenté de 88% entre juin 2019 et juin 2018].
Après que le folklore des incendies en Amazonie eut atteint São Paulo, la menace semble s’être aggravée et le nord du pays ne semble plus si lointain.
En fin de compte, le gouvernement demande à l’armée de se pencher sur cette question, car les pays européens, dont la France et l’Allemagne, menacent d’imposer un embargo économique. Ce 24 août, le Canada s’est aussi prononcé à cet égard.Le contexte est complexe et renvoie à une discussion qui a eu lieu entre les années 1990 et 2000 sur l’internationalisation de l’Amazonie.

Le Brésil est entre les mains d’un gouvernement d’extrême droite et profondément privatisé. Ainsi, l’internationalisation des ressources naturelles d’un pays dont la démocratie est affaiblie, et les institutions du pouvoir légal et législatif semblent démoralisées et soumises à des intérêts politiques et économiques, peuvent être cooptées par des intentions qui n’intéressent ni les pays qui partagent les frontières de l’Amazonie, ni l’environnement.

Les choses aujourd’hui ne sont pas ce qu’elles semblent être, et être attentif n’est pas une exagération.
Au moment où j’écris, j’entends beaucoup de coups de casseroles, puis les cris des « Fora Bolsonaro » ? Je demande dans les réseaux ce qui s’est passé… et des amis de plusieurs quartiers me disent qu’ils entendent la même chose… exactement comme dans les années de Dilma Roussef entre 2013 et 2015… C’était la déclaration de l’actuel Président de la République.
J’ai vu ce film.
Et il y a d’autres manifestations prévues pour dimanche 25 août.