En ce 6 août 2019, journée de commémoration du bombardement d’Hiroshima, nous publions la troisième partie de l’interview de Bernard Norlain, vice-président d’Initiatives pour le Désarmement Nucléaire, interview réalisée lors de la projection du film « La bombe et nous » à Pessac.

Video Xavier Foreau

 

Pressenza : Vous faites des conférences à travers le monde. Constatez-vous toujours que le lien est fait entre le désarmement nucléaire et la Paix ?

Bernard Norlain :
Oui bien sûr, parce que c’est un seul et même processus.

C’est le cas pour toutes les organisations, toutes les conférences auxquelles je participe, tous les mouvements internationaux, des organisations qui sont quelquefois très importantes, très efficaces.

Je vous rappelle que l’organisation ICAN (International Campaign to Abolish Nuclear Weapons, Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires), a reçu le prix Nobel de la Paix très récemment. (*)

Ce sont des mouvements qui sont très importants, très écoutés, très entendus.

Bien sûr, tout cela participe d’un mouvement général pour améliorer la sécurité internationale, la sécurité dans le monde.

L’arme nucléaire, c’est quand même le premier des dangers auxquels est confrontée la planète.
C’est le plus urgent, c’est la menace la plus dangereuse.

Récemment, un grand scientifique américain a classé le risque de conflit nucléaire en première position dans la série des quatre risques qu’il envisage.

Donc on voit bien qu’il y a une véritable urgence qui est une véritable menace qui pèse sur la planète en termes de sécurité, avec les armements nucléaires.

C’est vraiment quelque chose de très important, et qui est très lié aussi à tout ce qui concerne tous les mouvements sur l’environnement, le changement climatique. Parce que si il y a une menace sur l’environnement, si il y a une menace avec le changement climatique, tout cela risque d’engendrer des conflits de toutes natures : des conflits sur l’eau, des conflits sur le problème d’immigration, les problèmes de faim, etc.

Donc on voit bien qu’avec ces conflits, dans la mesure où il y a des armements nucléaires qui existent, sans même qu’un conflit soit engagé, ces armes représentent un risque potentiel énorme.

Or le problème des conflits nucléaires comme vous le savez, ce sont les conséquences immédiates en termes de millions de morts, mais aussi sur une très longue durée, en terme d’effets des radiations sur des générations et des générations, et évidemment sur tout ce qui concerne l’environnement d’une façon générale.

Donc la lutte pour le désarmement nucléaire fait partie vraiment du processus qui permet d’essayer d’améliorer la paix dans le monde, d’améliorer la sécurité dans le monde de façon tout à fait importante.

 

Nous remercions Bernard Norlain et l’association IDN pour cette interview.

Les trois articles de l’interview :

première partie
deuxième partie
troisième partie

(*) http://icanfrance.org/