Ce dimanche 11 août, les élections primaires viennent d’avoir lieu en Argentine, qui, bien qu’elles n’aient défini que les candidats de chaque force pour les élections d’octobre prochain, ont eu une importance pertinente pour évaluer la progression de l’opposition au gouvernement de Macri ; et le résultat a été concluant : la formule du Frente de Todos a obtenu plus de 47% des voix, alors que l’officialisme de Macri a à peine dépassé les 32%.

Il était de peu d’utilité pour le gouvernement d’avoir la couverture médiatique des principaux médias ; il était de peu d’utilité d’avoir le soutien de la puissance économique locale et internationale, y compris le FMI ; il était de peu d’utilité pour lui d’avoir le soutien de Trump, Bolsonaro, et tous les droits néolibéraux. Parce qu’il n’avait pas le soutien du peuple, un peuple las de la fermeture des sources de travail, de l’augmentation de la pauvreté et de l’indigence, de l’endettement du pays pour que les amis de Macri puissent fuir à l’étranger. Un peuple fatigué du fait que la moitié des enfants sont pauvres et que les retraités ne peuvent pas acheter des médicaments et manger une seule fois par jour. Un peuple fatigué que la justice soit manipulée pour persécuter et emprisonner des opposants, qu’il s’agisse de la politique ou des quelques médias d’opposition.

Au moment où ces lignes sont écrites, [N.D.T. dimanche 11 août] nous n’avons toujours pas les résultats complets, parce que l’une des nombreuses astuces du gouvernement Macri était d’engager une société informatique de réputation douteuse pour transmettre les données, et il leur a fallu plus de 4 heures pour commencer à donner des informations en essayant de dissimuler l’indiscutable. En fin de compte, Macri lui-même a dû reconnaître la défaite retentissante, dans laquelle l’opposition obtient d’énormes différences dans presque tous les districts du pays. Si les pourcentages actuels sont maintenus lors des élections d’octobre, la formule du Front de Todos l’emportera sans qu’il soit nécessaire de recourir au ballotage, et l’Argentine aura la possibilité d’emprunter une voie différente de la catastrophe néolibérale du macrisme. Et ce serait une bonne nouvelle pour les Argentins et pour une région qui a été durement touchée par les résultats des dernières élections.