Les États-Unis persistent aujourd’hui dans la violation de la Convention de Vienne en refusant au Venezuela la possibilité de nommer la Turquie comme État protecteur de son ambassade à Washington, a dénoncé le chancelier sud-américain Jorge Arreaza.

Après la rupture des relations diplomatiques en janvier dernier en raison du lien entre la Maison Blanche et le coup d’État contre le président Nicolas Maduro, et le départ des diplomates vénézuéliens du territoire étasunien, une vague d’actions a été déclenchée pour envahir le siège diplomatique, a souligné le ministre.

‘La réponse des autorités des États-Unis a été de ne pas accepter un accord de protection couvrant les archives, les biens, les bâtiments du Venezuela, parce que ces biens ne sont pas du gouvernement de Nicolas Maduro’, a-t-il mis en garde lors d´une conférence de presse.

À cet égard, le Ministre des Relations Extérieures a affirmé qu’avec cette décision, les Vénézuéliens résidant aux États-Unis ne peuvent pas compter sur la protection de l’ambassade, et qu´il en est de même pour les étasuniens présents dans le pays sud-américain.

« Les États-Unis s´y refusent et c’est pourquoi les citoyens ayant une double nationalité ou étasuniens vivant au Venezuela n’auront pas la protection de leur Gouvernement ici, et les Vénézuéliens n’auront pas de protection sur le territoire étasunien », a souligné le chef de la diplomatie.

De même, Arreaza a rappelé que Washington a nommé la Suisse comme État protecteur de son ambassade dans la nation bolivarienne.

La décision du Venezuela de désigner la Turquie comme pays protecteur, instance établie dans l’article 45 de la Convention de Vienne sur les Relations Diplomatiques, en vigueur depuis 1961, a été décrétée après qu’en mai dernier les autorités policières nord-américaines aient pénétré illégalement dans son ambassade.

À cette occasion, un groupe d’activistes étasuniens qui protégeaient le siège diplomatique a été arbitrairement arrêté.

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