Contexte

Le 18 avril 2019 aura lieu l’élection présidentielle en Algérie. L’entourage de l’actuel président, Abdelaziz Bouteflika, a déposé sa candidature ‘fantôme’ (absence physique depuis 2013) pour un 5ème mandat, les précédents mandats ont eu lieu en 1999, 2004, 2009 et 2014.

La révolte algérienne

En Algérie, les manifestations ont commencé le 22 février, et ce vendredi 1 mars, à Alger, 800.000 personnes étaient dans la rue.

A Paris, entre 3.000 et 5.000 personnes ont participé, ce dimanche 3 mars, à la Place de la République, à une manifestation contre un 5ème mandat de Bouteflika. Nous avons eu l’opportunité de parler avec plusieurs personnes, voici leurs commentaires :

« … les gens sont contre le 5ème mandat, c’est une honte, nous disons non à la résignation, ça suffit cette mascarade, c’est injuste, nous, algériens et algériennes devons chercher la manière de retrouver la souveraineté, et l’espoir avant tout… »

« … la gestion économique est catastrophique, l’Algérie est le quatrième producteur mondial de pétrole et de gaz, mais le pays est géré par le clientélisme, la corruption, on dirait un ours en état de léthargie… »

« … nous sommes dans une situation d’impasse, il faut changer la constitution, il faut une assemblée constituante, on est en train de sacrifier notre jeunesse… »

« … pourquoi les ressources ne profiteraient aussi à la population ? Marre de la corruption, marre de cette situation, qu’est-ce que ça veut dire de se présenter pour un cinquième mandat présidentiel ? En plus quelqu’un qui personne voit, il nous fait honte, on pense le pire pour les temps qui vont venir… »

 

Photos de la manifestation à Paris, Place de la République, par Mauricio Alvarez