« Les migrations favorisent la croissance économique, le dynamisme des sociétés et la tolérance. Elles offrent une chance à des millions de personnes en quête d’une vie meilleure, et profitent aussi bien aux communautés d’origine et qu’à celles de destination. »

António Guterres, Secrétaire général de l’ONU

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Justice sociale, égalité des droits et liberté de circulation

La journée internationale des migrant-es a été marquée cette année par l’appel de plus de 250 collectifs, associations et organisations à se rassembler et manifester sur l’ensemble du territoire français pour la Liberté et l’égalité des droits.

La situation des migrant-es bloqué-es aux frontières de l’Europe et qui continuent de mourir en Méditerranée est intolérable. La situation des travailleurs et travailleuses sans-papier l’est aussi. Elle pèse sur le marché du travail parce que certains patrons, content-es de trouver une main d’œuvre en difficulté, font ainsi pression sur les salaires, les conditions de travail, les renvoyant dans les situations les plus dramatiques à des conditions d’esclavage. C’est ce patronat et les lois iniques et discriminatoires de nos gouvernements qui créent le dumping social. Tant que ce dumping perdurera, nos combats sociaux seront plus difficiles.

Le gouvernement avec la dernière loi asile et migrations, renforce son arsenal répressif contre les travailleurs et travailleuses sans papiers. Renforcer les contrôles aux frontières et rendre plus difficile l’accès au séjour et au droit de travailler dégradent de plus en plus violemment les parcours migratoires, les conditions de vie et de travail dans les pays d’accueil et entretiennent les mafias et les réseaux de la traite des êtres humains.

Macron, déséquilibré par la crise sociale et politique, tente de faire diversion et reparle d’« identité », ou de « question de l’immigration » comme si à chaque fois qu’un gouvernement refuse de répondre aux revendications sociales, il fallait détourner l’attention, tandis que la vraie question c’est bien la justice sociale.

C’est la précarisation de tous les travailleurs, la remise en cause des acquis sociaux par les politiques d’austérité menées par nos gouvernants qui font grandir les sentiments de mal-être et de repli sur soi dans la population.

Ce n’est pas en opposant les salariés entre eux que nous protégerons nos droits. C’est en luttant ensemble, en insistant sur « ce qui nous unie », et non sur « ce qui nous oppose », que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure et égalitaire.

Note : Cet article a été rédigé à partir des communiqués de presse de la CGT et de Solidaires