A 45 ans du Coup d’Etat civique-militaire au Chili et dans le cadre du 20ème anniversaire de l’Association d’Ex Prisonniers Politiques Chiliens – France, elle vous adresse une invitation pour les 17 et  18 septembre pour partager deux activités d’un grand intérêt.

Le lundi 17 septembre à 19 h, à la Maison Fraternelle (37, rue Toumefort 75005, Paris. Métro Place Monge) aura lieu la projection-débat du documentaire « Mi Vida con Carlos » de Germán Berger-Hertz, en présence du réalisateur.

En 1973, l’avocat et journaliste Carlos Berger a été assassiné par le régime de Pinochet. En trois jours, 75 prisonniers politiques ont été « séquestrés, torturés et exécutés et, dans ne nombreux cas, leurs corps ont disparu ».

Le cinéaste chilien Germán Berger-Hertz, fils de la députée chilienne Carmen Hertz,  écrit une lettre cinématographique à son père dans le documentaire « Mi vida con Carlos ». Un film qui, comme il le dit lui-même, parle d’une histoire familiale qui est aussi universelle, parce qu’il ne s’agit pas seulement de l’assassinat d’un journaliste durant la dictature de Pinochet. Il y a beaucoup plus.

« Ce qui est arrivé à ma famille concerne toute la société. » Parfois un film sert à fermer des blessures, à rompre le silence, à mieux connaître la figure d’un père et unir de nouveau une famille brisée par l’histoire.

Le Mardi 18 septembre à 19 h aura lieu la conférence-débat « Aspects de l’histoire de la Démocratie Chrétienne chilienne. Des ses origines au Coup d’Etat » à La Maison de l’Amérique Latine (217 bd Saint-Germain. Métro Solferino ou Rue du Bac) en présence de Jorge Magasich Docteur en Histoire à l’Université Libre de Bruxelles et conférencier à l’Institut des Hautes Études des Communications Sociales à Bruxelles et Victor Hugo de la Fuente, Directeur du «Monde Diplomatique – Version chilienne »

La Démocratie Chrétienne est devenue le premier parti politique chilien en 1961, grâce à ses propres mérites mais aussi aux « aides » économiques  importantes italiennes et américaines, qui cherchent à faire d’Eduardo Frei un leader continental alternatif majeur à Fidel Castro. Il conservera cette première place plus d’un demi-siècle.

Tout au long de son histoire, la DC sera composée d’une aile anticommuniste, qui recevra les « aides » et contrôlera le Parti, et d’une aile « progressiste » qui inclura des alliances avec la gauche pour impulser des réformes sociales. Au début du gouvernement de Salvador Allende en 1970, le progressisme est majoritaire et revendique le « socialisme communautaire » et une entente avec l’unité Populaire. Mais en 1973, la majorité s’est alignée avec la droite dure qui réclame la destitution d’Allende et finira par soutenir le coup d’Etat.

Étudier cette évolution est essentielle pour comprendre la période.

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