Les armes nucléaires sont en effet les pires armes jamais créées par l’homme. Elles sont conçues pour anéantir des villes. Selon la Croix-Rouge et l’ONU, si elles sont utilisées dans une zone peuplée les populations ne pourront pas recevoir d’aide [1], il n’y a rien que quiconque puisse faire pour atténuer les dommages. La seule chose que nous pouvons faire pour nous protéger, c’est de veiller à ce que ces armes ne soient jamais utilisées.  Et la seule façon de s’assurer qu’elles ne soient jamais utilisées, c’est de toute les éliminer !

Actuellement, les pays qui possèdent des armes nucléaires sont tous en train de les moderniser[2]. Pour effectuer ces modernisations, plusieurs pays font appel à des sociétés privées. Des entreprises comme Lockheed Martin, Northrop Grumman ou BAE Systems fabriquent des composants clés pour les armes nucléaires. Elles sont membres du complexe militaro-industriel sur lequel Dwight D. Eisenhower a mis en garde le monde dans les années 1950.

Les entreprises veulent faire du profit. Il en va de même pour les banques et les fonds de pension. La différence, c’est que les banques utilisent l’argent de leurs clients pour investir et percevoir des profits. C’est votre argent. C’est là où vous avez le pouvoir.

Les institutions bancaires ne veulent pas perdre de clients, donc elles ne veulent pas avoir une mauvaise image. Quand nous faisons du bruit quant à leurs investissements dans Armageddon, dans un possible apocalypse nucléaire, les banques sont alors très embarrassées de cette image négative.

Dans certains pays, les armes nucléaires sont totalement illégales, mais pas encore dans tous les pays. Certaines banques, comme la BNP Paribas, utiliseront cette excuse pour dire que leurs investissements auprès des industriels fabricants des systèmes d’armes nucléaires sont donc acceptables. Mais ce n’est pas le cas. Il y a une ligne morale et éthique sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Les armes nucléaires sont inacceptables, et il est temps d’impliquer les banques. Comment la BNP Paribas peut-elle dire qu’il est temps d’arrêter ses investissement dans l’industrie du tabac[3] et de la fracturation hydraulique [4], sans pour autant se désengager des armes nucléaires ?

Le 26 septembre, ICAN, en collaboration avec des partenaires du monde entier, appelle à une journée mondiale d’action ciblant la BNP Paribas. Nous voudrions que vous descendiez dans la rue, que vous alliez sur les médias sociaux, que vous réalisiez des actions pour que la BNP Paribas sorte de l’industrie de l’armement nucléaire.

Il existe de nombreuses façons de s’impliquer, consultez le site bnp-divest.org pour plus d’informations.

Le 26 septembre, utilisons notre pouvoir pour commencer à mettre fin aux pires armes jamais fabriquées.

 

Texte de l’image :

Dans un monde qui change,
BNP Paribas ne peut pas se permettre de continuer à investir dans les armes nucléaires.
BNP Paribas profite de la production d’armes nucléaires. Depuis juillet 2017, il existe un Traité de l’ONU rendant les armes nucléaires illégales. Voici 3 actions que BNP-Paribas doit faire pour s’adapter à l’évolution des temps :
1. Rendre leur liste noire publique,
2. Corriger la politique de fuite qui leur permet d’investir 8 milliards de dollars US dans les producteurs fabricant des systèmes d’armes nucléaires,
3. Mettre fin à tout investissement dans les armes nucléaires.

La banque pour un monde qui change prête à mettre le monde en danger.


[1] Intervention de la Croix-Rouge à la Conférence sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires, tenue à Oslo.  https://www.regjeringen.no/globalassets/upload/ud/vedlegg/hum/hum_malich.pdf

[2] Intervention de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté lors du Prepcom 2017 du TNP, Vienne, Autriche.: http://www.reachingcriticalwill.org/images/documents/Disarmament-fora/npt/prepcom17/statements/3May_WILPF.pdf

[3] http://www.investmenteurope.net/regions/france/bnp-paribas-sets-roadmap-tobacco-divestment/

[4] https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-10-11/bnp-paribas-to-halt-shale-oil-financing-in-climate-change-pledge