Ce 28 mars 2018 nous nous sommes réunis avec Alba pour une interview dans les bureaux du Parti Humaniste à Santiago du Chili.

Alba est arrivée très enthousiasmée par toutes les réunions auxquelles elle a participé lors de la rencontre avec les Féministes humanistes qui a eu lieu ces jours-ci au centre culturel Ailanto, lieu où se sont données rendez-vous des femmes de différents endroits d’Amérique du Sud.

« Je suis une des promotrices de ce collectif qui a été lancé depuis un an  déjà à Santa Rosa, dans la province de la Pampa, en Argentine. Sur la base des accords établis, nous sommes allées à Concordia, au Panama, nous avons parlé avec des femmes de Buenos Aires, de la ville de Mexico, des Chiliennes, et finalement nous avons organisé il y a quelques mois  une grande rencontre  au Parc de Punta de Vacas. Ce qui se passe est un mouvement nouveau, fondé sur des propositions humanistes avec comme point de vue le genre. »

« Nous voulons notre espace et nous luttons pour lui », précisa-t-elle catégoriquement. « Ces jours-ci nous sommes à Ailando, nous discutons avec beaucoup de femmes qui sont venues et nous cherchons des accords. Nous aurons l’occasion d’échanger avec la députée Pamela Jiles du Frente Amplio. Nous avons organisé plusieurs tables de travail, sur la politique, l’égalité des sexes, l’écologie, etc., et nous ferons connaitre nos conclusions finales ce dimanche 29 mars 2018 au Parc de Manantiales. »

Pressenza : Lors de ta gestion comme conseillère à la Pampa, quelles ont été tes réussites les plus importantes ?

Alba: « Nous avons obtenu que l’on approuve la semaine de la nonviolence, qui se tiendra chaque année la semaine du 2 octobre, avec des évènements culturels et éducatifs qui contribueront à la prise de conscience de la nécessité d’avancer dans la nonviolence. L’évènement finira avec un festival le dernier jour. »

« Nous avons également obtenu, à Santa Rosa, une formation annuelle sur les Droits humains, dans la perspective de l’égalité des genres. Ceci pour nous est une grande réussite. L’année d’avant, cette formation était prise en charge par l’ INADI [Institut National contre la Discrimination, la Xénophobie et le Racisme, ndt], cette année nous verrons quel organisme se chargera de la réaliser ».

« L’année dernière nous avons également obtenu une circulaire, pour un quota de transgenres pour l’ensemble des emplois municipaux, ce qui va permettre de dépasser les barrières de ces personnes dans le monde  du travail », nous dit-elle avec satisfaction.

 

Traduction de l’espagnol : François Giorgi