L’Université d’été européenne des mouvements sociaux ouvre ses portes ce mercredi 23 août et jusqu’au dimanche 27 août. Près de 1 500 participant·e·s sont attendu·e·s, dont plusieurs centaines venu·e·s d’autres pays d’Europe et du monde.

Cette Université d’été se tiendra dans un moment stratégique, à la suite de l’arrivée au pouvoir de dirigeants politiques, particulièrement aux États-Unis et en France, dont les objectifs sont à l’opposé des valeurs portées par les mouvements sociaux. Emmanuel Macron n’a jamais fait illusion dans Attac. Dès le départ son programme était parfaitement clair : dérégulation des marchés et de la finance, cadeaux aux plus riches, austérité budgétaire inédite. Rien d’autre que la poursuite de ses prédécesseurs et la reproduction des politiques néolibérales menées dans les autres pays d’Europe et du monde. Il a pourtant réussi à faire croire qu’il incarnait le changement.

« Voilà l’enjeu de cette Université d’été, déclare Aurélie Trouvé porte-parole d’Attac France, montrer que le changement est ailleurs, et pas seulement dans les partis politiques. Il est dans l’inventivité et la pluralité des mouvements sociaux, partout en Europe et dans le monde, et dans les alternatives concrètes au capitalisme ». Les mouvements sociaux tracent une autre voie, à côté du libéralisme économique de Macron et du protectionnisme xénophobe de Donald Trump. Cette Université d’été européenne des mouvements sociaux va montrer qu’une autre Europe, celle des citoyen·ne·s engagé·e·s, peut se construire.

Au menu de ces cinq jours : débats, préparation de mobilisations, activités culturelles, festives et rencontres, avec une centaines d’intervenants. Susan George, écrivaine franco-américaine et célèbre militante altermondialiste, Edwy Plenel, journaliste et co-fondateur de Mediapart, Zoé Konstantopoulou, ex-présidente du Parlement grec, Achille Mbembe, historien et philosophe camerounais, Pablo Solon ex-ambassadeur de la Bolivie auprès des Nations-unies, John Christensen, fondateur du réseau international pour la justice fiscale, Cindy Wiesner coordinatrice de la Grassroots Global Justice Alliance aux États-Unis, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, ou encore Sophie Binet secrétaire générale de l’UGICT-CGT, et tant d’autres nous feront part des mouvements citoyens qu’ils mènent dans leur pays et débattront des enjeux et perspectives pour qu’une véritable transition écologique, sociale et démocratique ait lieu.

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