Au cours des cinq années qui se sont écoulées depuis l’adoption de la Convention n° 189 sur les travailleuses et travailleuses domestiques par l’Organisation internationale du travail, les gouvernements de pratiquement 50 pays ont modifié leur législation afin d’assurer une meilleure protection de l’emploi aux travailleurs/euses domestiques et 22 pays ont déjà ratifié la Convention.

On estime à 15 millions les travailleurs/euses qui bénéficient désormais d’une amélioration de leurs droits et protections au travail, notamment le droit à un jour de congé par semaine, un salaire minimum applicable doublé, voire triplé, ainsi qu’un accès à la protection sociale. Des dizaines de nouveaux syndicats pour les travailleurs/euses domestiques ont été mis sur pied depuis 2011, comptant au total quelque 100 000 membres.

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : « Le succès de la campagne en faveur des droits des travailleurs domestiques repose sur une combinaison efficace de l’organisation et de la mobilisation avec une action visant à obtenir une modification de la législation et l’élaboration d’une nouvelle norme internationale à l’OIT. Il reste encore beaucoup à faire, mais le pouvoir des travailleurs domestiques est désormais bien établi. »

Le Madagascar, le Sénégal et l’Espagne devraient se joindre à la liste des pays ayant ratifié la Convention de l’OIT, et Oman prévoit d’élargir les droits et les protections. Des mesures similaires devraient être prises au Bahreïn, un pays qui n’est habituellement pas connu pour le respect des droits des travailleurs. Des projets de loi relatifs aux travailleurs domestiques ont été développés en Inde et en Indonésie, et des alliances entre les travailleurs domestiques, leurs syndicats et d’autres alliés font pression en faveur de l’adoption de ces lois d’ici 2018.

La CSI, à travers sa campagne « 12 + 12 », et la Fédération internationale des travailleurs domestiques ont été les moteurs de la campagne à l’échelle internationale, dans le cadre duquel des coalitions nationales ont promu avec succès des réformes juridiques et l’organisation des travailleurs/euses domestiques.

« On compte plus de 67 millions de travailleurs domestiques dans le monde, dont la grande majorité sont des femmes. Plus de 11 millions sont des travailleurs migrants. Selon des chiffres non officiels, on estime à quelque 17 millions les enfants pris au piège du travail domestique, dont un grand nombre travaillent dans des conditions de travail forcé. Il est évident qu’il y a un travail énorme à accomplir, mais nous appuyons désormais notre travail sur de bases solides, les travailleurs et travailleuses domestiques jouant de plus en plus un rôle de premier plan. Nous exhortons tous les gouvernements à ratifier la Convention n° 189 de l’OIT et à adopter les protections juridiques et autres dont ces travailleurs ont besoin et qu’ils méritent », a indiqué Sharan Burrow.

Pour consulter la page « 12 + 12 » : http://www.ituc-csi.org/domestic-workers-601?lang=fr

Pour de plus amples informations, veuillez consulter la publication de la CSI/FITD/OIT Les travailleurs et travailleuses domestiques s’unissent : http://www.ituc-csi.org/unis .

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