Par: Miguel Ángel Barrios, Carolina Escarra G.

Des techniques de désinformation ont été élaborées par le Général de la CIA Gene Sharp dans son livre « De la tyrannie à la démocratie. » En mettant en place des pratiques de guerre psychologique et de désinformation, elles affaiblissent un Etat. Ce sont de nouvelles techniques appliquées dans les révolutions « de couleur » en Europe et dans le « printemps » arabe.

Dans le document de travail du Commando Sud intitulé « Operación Venezuela Freedom-2, » pour que Maduro quitte le pouvoir, on doit soutenir un départ violent.

Dans le document de février 2016, voici ce qu’on trouve :

  • Des mécanismes de violence de la MUD en concertation avec l’Assemblée Nationale où l’appel au référendum et aux élections n’est qu’une « couverture. »

  • Insister sur un Gouvernement de transition avec l’OEA, des ONG, l’Eglise, des universités, etc…

  • Maintenir une forte campagne de propagande nationale et internationale contre le Gouvernement du Venezuela et sa « violence. »

  • Provoquer un maximum de tension avec pénurie d’eau, d’aliments et d’électricité.

  • Créer l’idée d’une crise humanitaire par manque de médicaments, d’eau et d’aliments.

  • Appliquer la Charte Démocratique de l’OEA comme « convenu avec Luis Almagro. »

Au Venezuela, un pays à régime présidentiel, il y a 5 pouvoirs publics : les 3 classiques : l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire et 2 autres pouvoirs qui sont le Pouvoir Électoral et le Pouvoir Citoyen proposé par Bolívar qui comprend le Ministère Public, l’Inspection et le Défenseur du Peuple. Depuis que la majorité d’opposition a gagné les élections législatives en 2015, elle s’est proposée de renverser le Président grâce à un procès politique pour en finir avec le Pouvoir Exécutif en 6 mois et destituer les magistrats du TSJ, elle a attaqué le Pouvoir Électoral et exigé des déclarations des titulaires du Pouvoir Moral comme s’il s’agissait d’un régime parlementaire et que le Pouvoir Législatif soit un super-pouvoir. Contrairement à ce qu’on pense à l’étranger, la Constitution de 1999 ne contient pas le procès politique et pour que l’AN puisse autoriser une audience préliminaire sur le fond d’un haut fonctionnaire public, le TSJ doit avoir fait au préalable une déclaration en Cour Plénière disant qu’il existe des éléments pour réaliser cette audience préliminaire sur le fond et une fois que l’AN aura donné son autorisation, l’affaire reviendra devant le TSJ. C’est à dire qu’il doit y avoir coopération entre les différents pouvoirs publics.

Bon, maintenant, cette AN a été déclarée dans l’illégalité par le TSJ et ses décisions nulles et non avenues après la prestation de serment pour la seconde fois de 2 personnes dont l’élection en tant que députées avait été contestée pour fraude électorale et achat prouvé de voix et l’AN refuse de se mettre en conformité, ce qui impliquerait que l’opposition n’ait plus la majorité qualifiée mais la majorité simple, ce qui l’empêcherait non seulement de prendre certaines décisions mais d’appliquer le contenu de l’opération freedom-2 du Commando Sud.

Récemment et face à l’absence ou omission législative de l’AN, en plus de la demande de sa direction de l’application de la Charte Démocratique Inter-américaine à des Gouvernements et des organismes étrangers, ce qui serait seulement de la compétence du chef de l’Etat, c’est à dire du président de la République à l’exclusion de tout autre pouvoir et qui, selon le Code Pénal, implique des délits de trahison de la Patrie, le TSJ a émis des sentences disant que l’Exécutif national pourrait constituer des entreprises mixtes sans l’approbation de l’AN car dans le cas d’un conflit de pouvoirs, le dernier mot, selon la Constitution, revient à la Cour Constitutionnelle, en plus de réguler l’immunité parlementaire des députés dans l’illégalité hors du domaine de leurs fonctions. Cela a été présenté devant la communauté internationale comme un coup d’Etat du pouvoir judiciaire, le lendemain d’un show médiatique à l’OEA lors duquel on a parlé d’appliquer la Charte Démocratique Inter-américaine face à la soi-disant « rupture de l’ordre constitutionnel. ». Devant cette situation, la Procureure Générale a dit que les sentences violaient l’ordre constitutionnel. Le Président Maduro a convoqué le Conseil de Défense de la Nation qui comprend tous les pouvoirs publics et auquel aucun représentant de l’AN n’a assisté et il a exhorté le TSJ à réviser ces sentences, ce que celui-ci a fait le lendemain.

Depuis lors et même quelques jours avant cela, l’opposition dirigée par des députés dans l’illégalité ont organisé des manifestations violentes dans l’état de Miranda avec le soutien de son gouverneur Capriles Radonski, ainsi que dans d’autres états du pays en cherchant, selon certains d’entre eux, l’effusion de sang et à rendre le pays ingouvernable, ce qui leur permettrait de justifier devant la communauté internationale l’application de la Charte de l’OEA et même une intervention étrangère avec le soutien du Commando Sud.

Lors de ces manifestations qui n’ont pas été pacifiques, des actes terroristes ont été commis : ont été incendiés le siège de la Direction Exécutive de la Magistrature, le Ministère du Pouvoir Populaire pour les Services Pénitentiaires ainsi que des rues, des lampadaires, des feux rouges. Des fonctionnaires et des biens de la nation ont été attaqués. Et ils ont dénoncé devant la communauté internationale la répression des Forces Armées Nationales Bolivariennes qui n’ont fait qu’empêcher les manifestants non pacifiques d’arriver jusqu’à la municipalité Libertador, siège des pouvoirs publics et même de l’AN.

Pour stimuler la guerre médiatique, ils ont inventé un faux positif avec un manifestant mort, ce qui fut non seulement démenti par les premières investigations mais aussi par le père du « tué » qui a dit que son fils ne croyait pas en la politique, n’irait pas manifester et n’était pas mort des mains d’un membre des FANB mais à cause d’un policier de la circulation qui avait déjà été remis à la justice et il demandait de ne pas politiser cette affaire.

Pendant ce temps, les partis politiques sont en train de refaire des démarches pour se mettre en conformité avec le Conseil National Electoral avant les prochaines élections, le Président Maduro continue à appeler au dialogue et les Etats-Unis bombardent la Syrie et envoient des porte-avions qui ciblent la République Populaire de Corée.

(Extrait du Portal Alba)

L’article original est accessible ici