On ne le dira jamais assez, les Français sont généreux et solidaires.

Ils donnent régulièrement de leur l’argent mais aussi de leur temps.

En 2016, 13 millions d’entre eux se sont engagés dans la vie associative.

Ainsi que plus de 85% des associations fonctionnent et se développent avec la seule ressource humaine bénévole[1].

 

Les jeunes sont particulièrement impliqués, probablement pour plusieurs raisons :

  • Une réelle sensibilité à la situation du monde comme à celle de leur quartier.
  • Une forte envie de passer de la position de spectateur à celle d’acteur du changement.
  • Un engagement citoyen qui permet, par l’action, de se mettre en accord avec ses valeurs.
  • En raison des nouveaux réseaux et nouvelles compétences que cela leur apporte car l’action engagée peut, dans certains cas, faire valeur d’expérience professionnelle.

 

Il semble donc d’autant plus important de bien choisir là où l’on s’engage cependant il s’avère que trouver « sa » bonne place n’est pas aussi simple.

Comment rencontrer la structure qui correspond à ses attentes ? Celle qui sera tout près de son lieu d’habitation ? Ou une autre plus loin géographiquement mais plus proche de ses opinions et qui défend des causes auxquelles on est sensible ? Comment savoir si je vais être à la hauteur ou si l’action enclenchée va donner des résultats tangibles ?

Parfois la trajectoire d’engagement n’est pas linéaire et requiert plusieurs tentatives.

La toute jeune association Astérya[2] s’est donné pour mission de répondre à ces questionnements légitimes et d’apporter le soin que requiert le passage à l’action.

L’idée étant d’accompagner tous les citoyens y compris les plus vulnérables à dépasser tous les freins qui les retiennent pour se lancer (dans certains cas s’autoriser) et s’investir.

 

Différentes actions ont été mises en place par l’équipe d’Astérya :

Les connecteurs citoyens

Il s’agit d’une communauté de personnes intéressées par l’engagement citoyen et qui souhaiteraient devenir « passeurs » pour encourager et accompagner d’autres à se lancer dans l’aventure.

Concrètement, il a été créé une communauté active sur internet via une liste de diffusion et un groupe Facebook.

Les connecteurs citoyens ont aussi leurs rencontres mensuelles « les apéros connecteurs », pour échanger sur les bonnes pratiques et les difficultés éventuelles, etc…

 

Les cafés envie d’agir

Avec une thématique par rencontre, les café envie d’agir se donnent pour mission de trouver des solutions concrètes face à un problème identifié. Deux exemples parmi les derniers sujets abordés en décembre 2016 : « Comment agir pour humaniser les échanges monétaires ? » ou bien « Comment être solidaire pour les fêtes ? ».

 

Le guide pour agir

Un recensement des mille et une manières de s’engager à Paris et aux alentours.

En campagne de financement participatif actuellement : http://www.proarti.fr/collect/project/le-guide-pour-agir-sur-toutes-les-lignes/0

 

La Fabrique à idées

Un vrai pôle de recherche et d’études pour comprendre les liens entre engagement citoyen et cohésion sociale. Plus simplement dit, observer si le fait d’agir fait du bien à celui qui s’implique, l’aide à se sentir appartenir à la société dans laquelle il vit et par ricochet enrichit cette société.

Sur le site d’Astérya il est possible de :

  • Regarder la vidéo conseil pour agir.
  • S’inspirer à partir des portraits de personnes qui ont été accompagnées.
  • Lire les compte-rendus des cafés envie d’agir.
  • Avoir les dates et lieux des rendez-vous à venir.
  • Consulter le rapport d’activité 2016.

L’association porte une attention particulière aux publics qui ont des difficultés à aller spontanément vers un engagement citoyen, plus par autocensure que par manque de motivation. Il peut s’agir des personnes migrantes ou en grande précarité ou encore les personnes handicapées.

Pourtant, elles ont des choses à apporter et pas forcément au sein des associations qui les soutiennent. Pour elles, les mêmes questionnements se posent concernant le choix des missions qui vont le mieux leur convenir en fonction de ce qui correspond à leurs motivations.

Cette initiative intéressante pousse à s’interroger sur le devenir de ces nouvelles formes de militance. Notamment pour répondre à la demande de plus en forte des citoyens d’être au cœur des processus de décisions.

En effet, ces derniers veulent non seulement donner leur avis mais aussi qu’il soit pris en compte.

En quoi l’engagement citoyen va-t-il contribuer à la construction d’une société plus humaine, plus collaborative ?

Va-t-il réussir à modifier le paysage social ou avoir uniquement un rôle de soupape permettant d’éviter l’explosion que pourraient générer des millions de personnes qui se sentent reniées par les instances décisionnaires ?

Va-t-il, par pression, remettre en question les inégalités produites par les gouvernances actuelles ?

Et au moment des grandes échéances électorales de 2017 en France, comment ces intentions citoyennes vont-elles influencer les électeurs et/ou inciter les partis politiques en lice à écouter ces nouvelles voix qui se manifestent ?

Pour tout savoir, rendez-vous sur le site : http://www.asterya.eu

 

Un grand merci à Ahmed Mouridi, Chargé de communication et des réseaux sociaux qui a répondu à nos questions et nous a invités à participer à un apéro connecteur.

 

[1] Recherches et solidarités :  http://www.recherches-solidarites.org/media/uploads/france-associative-2016.pdf.

[2] Le nom « Astérya » est la personnification de la nuit étoilée dans la mythologie grecque.