Comme tous les ans, ce congrès international réunit des experts du monde entier pour réfléchir ensemble aux enjeux actuels du journalisme et de la liberté d’expression. L’actuelle édition a démarré ce lundi.

Le Forum réunit plus de deux mille experts du monde entier et de tous les domaines. Journalisme, réseaux sociaux, politique, culture, commerce, développement, société civile et universités. Le ton du démarrage a été donné par le président allemand Joachim Gauck:

«Mesdames et messieurs, je vous souhaite chaleureusement la bienvenue au Global Media Forum de la Deutsche Welle, à Bonn. Je suis ravi de voir que vous êtes venu de plus de cent pays, ici en Allemagne, pour vous informer, vous rencontrer et échanger les uns avec les autres.»

L'Intendant de la Deutsche Welle, Peter Limbourg a abordé la situation en TurquieL’Intendant de la Deutsche Welle, Peter Limbourg a abordé la situation en Turquie

Le GMF épingle la Turquie

Cette année, la liberté de la presse est à l’honneur. Dans son indice 2016, l’ONG « Reporter sans frontières » parle d’une dégradation profonde et préoccupante de la liberté de la presse dans le monde. La cérémonie d’ouverture a d’ailleurs été marquée par la remise du prix de la liberté de la presse à Sedat Ergin, rédacteur en chef du journal turc « Hürriyet », qui signifie liberté. Cette distinction a permi à Sedat Ergin de revenir sur la gravité de la situation faite aux journalistes en Turquie:

«Je dois avouer que j’ai des sentiments partagés sur ce prix. Les récompenses sont censées apporter de la joie à ceux qui les reçoivent. Mais recevoir une récompense pour la liberté d’expression, n’est pas une heureuse occasion. Je viens d’un pays qui a perdu de nombreux journalistes et auteurs réputés, à cause d’assassinats et de terrorisme. Un de mes prédécesseurs, à la rédaction en chef de Hürriyet fait partie de cette liste.»

Suite à la publication d’un article dans lequel il se moque d’un discours du président turc, Sedat Ergin risque jusqu’à quatre ans de prison. Et l’Europe n’est pas à l’abri de ces nombreuses attaques contre la liberté de la presse, regrette le rédacteur en chef, qui montre du doigt la Hongrie et la Pologne. Comment garantir la presse et à quelles valeurs rester fidèle? Ces questions occuperont les participants jusqu’à mercredi.

L’article original est accessible ici