Le secrétaire pour les Communications de l’Equateur a signalé que des médias, de leur siège aux Etats-unis et au Panamá, désinforment pour déstabiliser le Gouvernement.

Le secrétaire pour les Communications de l’Equateur Patricio Barriga a assuré que les médias de son pays attaquent le Gouvernement de Rafael Correa sous prétexte de défendre la liberté d’expression mais en réalité, cela cache des intérêts politiques.

Dans une interview accordée à l’émission Es noticia (C’est une information) diffusée par Telesur, Barriga a indiqué que les attaques ont aussi leur origine dans la Loi sur les Médias qui fut mise en vigueur en juin 2013. Celle-ci envisage de sanctionner les mensonges, les infamies et les calomnies ainsi que les campagnes de propagande hostiles.

« Nous, les pays progressistes, avons vu que l’attaque a été féroce dans les médias en cherchant à dissimuler sous une fausse défense de la liberté d’expression qu’elle est dirigée vers d’inavouables intérêts de la droite », a-t-il déclaré.

Les médias équatoriens agissent comme un réseau de déstabilisation contre le Gouvernement de Rafael Correa. Mil Hojas, Plan V et Fundamedios sont les principaux acteurs de la manipulation médiatique en Equateur.

Barriga a critiqué le fait que ces médias vantent publiquement une soi-disant lutte contre la corruption et brandissent des valeurs éthiques alors que beaucoup d’entre eux sont situés dans des pays comme le Panamá ou les Etats-Unis depuis lesquels ils travaillent depuis des plate-formes d’Amazon pour désinformer et poursuivre « une victoire politique, psychologique avec pour buts clairs de déstabiliser les gouvernements progressistes (de la région) ».

En outre, il a mentionné qu’aucun média privé équatorien n’a fait référence à la vidéo révélée ce lundi en exclusivité par Telesur sur laquelle est démontrée l’ingérence historique de l’Agence Centrale de Renseignement (CIA) dans la nation sud-américaine. « Une preuve très claire des intérêts qu’ils défendent », a-t-il ajouté.

Le secrétaire pour les Communications a qualifié de guerre de quatrième et de cinquième génération ces mécanismes de déstabilisation et a signalé que la Révolution Citoyenne est arrivée à repousser ces attaques avec le soutien du peuple et avec les succès obtenus sous la gestion de Rafael Correa (2007-2016).

« Ils n’ont pas affaibli le système de communication parce que le Gouvernement de Correa est fort, il se base sur une relation étroite avec les citoyens. Un affaiblissement n’a pas été possible parce qu’il y a une correspondance totale entre ce que le président a dit et ce que le président a fait, il y a une correspondance totale avec les avancées atteintes ces dernières années ».

Qui sont-ils ?

Les médias équatoriens agissent comme un réseau de déstabilisation contre le Gouvernement de Rafael Correa. Mil Hojas, Plan V et Fundamedios sont les principaux acteurs de la manipulation médiatique en Equateur.

Ces 3 médias reçoivent un financement de l’agence états-unienne NED (National Endowment for Democracy), suivent les directives de l’ambassade des Etats-Unis et font partie d’un réseau de médias digitaux dont le but est de maintenir une campagne de discrédit contre les gouvernements progressistes d’Amérique Latine.

Milhojas et Plan V font aussi partie du réseau « Red Ecuador Transparente » (Réseau Equateur Transparent) qui se charge de révéler des documents officiels concernant le système politique équatorien. Selon une information d’ El Comercio, publiée en 2014, l’agence états-unienne NED finance plus de 10 médias de droite seulement en Equateur.

Milhojas fut fondé par Martha Roldos, fille de l’ex président équatorien Jaime Roldos. Depuis sa création, il a été utilisé comme plate-forme des partis de droite.

Le directeur et co-fondateur de Plan V est Juan Carlos Calderón qui, selon une information révélée par WikiLeaks, est lié à l’ambassade des Etats-Unis en Equateur. Ce média est également dirigé par Christian Zurita. A Plan V participent Jorge Rodríguez, président de celle qui s’intitule elle-même Commission anti-corruption et Mónica Almeida éditrice régionale du journal El Universo. Y est également impliquée Laura Patiño qui sert de passerelle avec les Etats-Unis.

Fundamedios, dont le directeur est César Ricaurte travaille aussi activement pour perturber l’action du gouvernement de Correa pour le déstabiliser et favoriser son renversement.

Source en espagnol : http://www.telesurtv.net/news/Los-medios-de-comunicacion-como-instrumento-de-la-CIA-para-desestabilizar-Ecuador-20160607-0049.html

 

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

L’article original est accessible ici