Par Evelyn Jaramillo

Lía Méndez a occupé le poste de directrice générale des relations institutionnelles du sénat de la nation (2011-2015) et elle est une militante active du Parti humaniste de l’Argentine. De passage à Quito, elle a présenté son livre « Violencia y no violencia: reflexiones sobre la acción personal y social » (Violence et non-violence : réflexions sur l’action personnelle et sociale).

Le lancement du livre « Violencia y no violencia: Reflexiones sobre la acción personal y social » de Lía Méndez a été réalisé dans la salle José Mejía Lequerica de l’Assemblée nationale, à Quito. L’ouverture de l’événement a été confiée à William Tipán, membre du Parti humaniste de l’Équateur, qui a accueilli les participants et fait une brève présentation du Parti humaniste.

Des lecteurs du livre, Humberto Salazar et Nicolás Jácome, ont ensuite fait quelques réflexions sur le texte de Lía Méndez, qui approfondit le thème de la violence et ses manifestations, et apporte des réflexions à cet égard, ainsi que les façons par lesquelles la violence a pénétré la société jusqu’à s’y intégrer totalement.

Pour le sociologue Humberto Salazar, « le texte convie ceux qui croient en des mondes nouveaux à réaliser un acte créateur, à transformer la réalité et à se transformer eux-mêmes au moyen de la prévention et du dépassement de la violence ».

Le livre présente les moyens d’affronter la violence, mais il faut « comprendre que derrière celle-ci se trouve un système complexe d’exclusion et d’inégalité […] et que si nous voulons changer la situation actuelle, il est nécessaire de donner un nouveau sens au monde de la politique et des politiques publiques, étant entendu que l’on redonne à la politique son sens original et qu’on l’exerce sous une perspective humaniste qui ne justifie sous aucun prétexte le recours à la violence », a déclaré M. Salazar.

De son côté, Nicolás Jácome, étudiant en communications et membre du Parti humaniste et du collectif « El Punto », a formulé une réflexion sur la souffrance mentale au sein d’une société normalisée qui s’accompagne de la violence, enracinée dans le système politique et économique. Il a indiqué qu’il faut comprendre que « la violence n’est pas nécessaire, elle est liée à la culture qui est en constante mutation, et c’est là où nous pouvons intervenir; réfléchir soi-même à la façon dont nous sommes violents envers la société afin de pouvoir comprendre les autres est un pas important. La non-violence ne concerne pas l’égalité et l’équité ».

L’événement s’est terminé par une allocution de Lía Méndez, qui a indiqué qu’elle a rédigé son livre du point de vue de l’humanisme universaliste et qu’il contient des idées sur l’action personnelle et sociale en relation avec le thème de la violence et de la non-violence.

Mme Méndez a affirmé que, dans la politique, « le texte constitue une contribution aux formes de prévention de la violence, qui, dans un système comme le nôtre, est réglée par l’imposition de pénalités, sans donner à l’agresseur la possibilité de changer et sans accorder l’attention nécessaire au bourreau; ainsi, à long terme, la victime de violence peut devenir à son tour le bourreau et vice versa ».

Pour elle, « la violence est une méthodologie d’action dans la structure personnelle, sociale et institutionnelle qui génère des facteurs de violence favorisant la violence; et face à cette situation, nous pouvons incorporer des facteurs porteurs de non-violence; c’est là la tâche de l’humanisme. Il faut parler de violence pour montrer son fonctionnement et essayer de nous comprendre humainement; il faut tout connaître pour trouver des issues qui dépasseront la violence ».

« Il est en chacun de nous d’imaginer un monde sans violence, une attitude de vie non violente, une société non violente, en donnant vie à cette image dans un monde non violent, qu’il est possible de créer », c’est là le message motivationnel sur lequel Lía Méndez a conclu son allocution.

« Violencia y no violencia: reflexiones sobre la acción personal y social » a été lancé en Argentine, au Pérou et en Équateur; c’est un texte qui s’est enrichi des expériences et des observations recueillies sur son passage.

 

Traduit de l’espagnol par : Silvia Benitez