Par Emmanuel Poilane, Directeur de France Libertés

Les pays de la planète sont réunis à Paris pour la COP21. Les discussions qui ont lieu pour tenter de contenir l’augmentation de la température sous les 2 degrés aboutiront peut-être en fin de semaine mais quoi qu’il en soit, nous avons du mal à imaginer que nos sociétés transformeront suffisamment leurs modes de vie pour atteindre l’objectif clairement trop décalé par rapport à notre organisation actuelle.

La France qui accueille la COP21 est elle-même loin d’être exemplaire car malheureusement les lobbies économiques et financiers mènent le monde et nos politiques sont trop à leurs bottes pour réellement engager le monde sur un chemin climato compatible. Le dossier de l’aéroport de Notre-Dame des Landes en est le symbole criant.

Les acteurs qui sont eux susceptibles de nous porter sur ce chemin climato compatible, sont présents à la COP21. Ce sont les peuples autochtones qui portent leur voix dans les conférences mais malheureusement pas dans les négociations elles-mêmes.

Ils portent le message de la préservation de la nature, ils rappellent que nous faisons partie de cette nature et que notre folie pour l’argent ne mène à rien. L’argent ne se mange pas, ne permet pas de respirer un air pur, ne se boit pas. La Fondation France Libertés et d’autres associations organisent tout au long de la COP21 des rencontres intitulées « Eau Planète et Peuples » pour diffuser ces messages et permettre aux représentants de ces peuples d’avoir les tribunes nécessaires pour se faire entendre. Je vous invite donc à venir assister à nos rencontres ou à découvrir sur notre site les articles rendant compte de nos évènements.

Derrière la COP21 et la lutte contre le changement climatique, derrière l’inquiétude des peuples autochtones à maintenir leurs modes de vie respectueux de l’environnement, c’est tout simplement la survie de l’Humanité qui est en question. Les scientifiques sont d’accord pour dire que si nous dépassons les 2 degrés, le dérèglement climatique sera tel qu’il sera impossible à l’humanité de faire marche arrière. Si la machine climat devient folle, alors c’est la planète qui nous entraînera dans le chaos et cherchera à se débarrasser de l’Humanité trop prédatrice et trop destructrice.

Il n’est pas trop tard, mais comme nous ne pouvons pas attendre de nos Etats qu’ils apportent toutes les réponses et qu’ils prennent toutes les décisions, nous devons tous, acteurs de la société civile et citoyens, prendre notre part de responsabilité et agir en faveur d’un modèle de société plus sobre.

La Fondation France Libertés le fait à sa manière en portant la voix des peuples autochtones et en défendant les biens communs du vivant. Elle le fait aussi en quittant EDF pour prendre le fournisseur d’énergie renouvelable Enercoop pour l’électricité de ses bureaux. Les petites actions et les grandes initiatives participent de la même manière au grand tout.

Nous comptons sur vous pour faire votre part.

L’article original est accessible ici