Les autorités irlandaises doivent prendre d’urgence des mesures pour rendre les lois sur l’avortement du pays, actuellement déficientes, conformes aux obligations qui sont les leurs au regard du droit international relatif aux droits humains, a déclaré Amnesty International après que le Comité des droits de l’homme des Nations unies eut critiqué en termes virulents la position de l’Irlande sur l’avortement.

Le Comité des Nations unies, qui surveille l’application par les États du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, a déclaré jeudi 24 juillet que les lois irlandaises sur l’avortement bafouaient les droits humains et enfreignaient gravement les obligations internationales du pays. 

Il s’est dit préoccupé par la criminalisation de l’interruption de grossesse dans la plupart des circonstances, infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 14 ans d’emprisonnement. Les femmes et les jeunes filles qui, par exemple, ont été victimes d’un viol, dont le fœtus n’est pas viable, ou dont la santé est menacée, sont contraintes de mener leur grossesse à terme ou de se rendre à l’étranger pour avorter. 

« Les observations faites aujourd’hui par le Comité des droits de l’homme des Nations unies font clairement comprendre à l’Irlande que ses lois relatives à l’avortement sont en porte-à-faux avec le droit international relatif aux droits humains. La criminalisation de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et à l’information dans ce domaine est illégale et constitue un acte de discrimination à l’égard des femmes et des filles », a déclaré John Dalhuisen, directeur du Programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

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