Un accord a finalement été conclu entre le gouvernement nigérien et la société française Areva, pour l’exploitation de l’uranium. Cela retient l’intérêt des journaux.

Die tageszeitung estime que le gouvernement nigérien se réjouit à juste titre du nouveau contrat avec Areva, le géant français du nucléaire. Le gouvernement du pays le plus pauvre du monde a mis à genoux un géant public de l’atome. C’est une victoire du nouveau nationalisme africain des ressources qui tente de couper l’exploitation minière en Afrique de ses racines coloniales. Mais souligne le journal, sans doute n’est-ce pas la peur de la concurrence chinoise qui a poussé en priorité la France à céder au Niger. C’est bien plutôt la peur des islamistes armés dans la zone sahélo-saharienne qui est actuellement le facteur dominant de la politique française dans la région. Reste à voir, poursuit le journal, ce qu’apporte le nouvel accord. Des recettes fiscales plus élevées, de nouvelles routes dans le désert, des postes de direction pour des Nigériens – tout cela n’est pas automatiquement avantageux pour les 17 millions de Nigériens. La société civile, qui s’est mobilisée avec succès pour un meilleur contrat, doit rester vigilante.

Dans la mine de la Cominak à Arlit

[media-credit name= »Getty Images » align= »alignright » width= »300″]Mines Nigeriennes[/media-credit]

La Neue Zürcher Zeitung relève que l’uranium représente 70% des exportations du Niger. Areva, le troisième groupe nucléaire au monde tire du Niger 35% de son uranium. L’entreprise exploite deux mines près d’Arlit à 900 km au nord-est de Niamey. Pour encourager prétendument des investissements dans cette région Areva a bénéficié jusqu’à présent de généreux allègement fiscaux. Le nouvel accord met fin à ces privilèges. Le même journal publie sur la même page un article sur un autre accord minier: celui conclu par le gouvernement guinéen avec le groupe minier anglo-australien Rio Tinto. Il concerne l’exploitation du plus grand gisement de fer encore intact au monde. Il renfermerait 100 millions de tonnes de fer et son exploitation devrait multiplier par deux le produit national brut de la Guinée. L’accord, précise le journal, doit encore être approuvé par le parlement guinéen.

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