Deux dinosaures du commerce mondial – les États-Unis et l’Union européenne – ont entamé des négociations sur un accord de libre-échange bilatéral afin de relancer l’emploi et la croissance économique dans leurs économies largement déprimées. L’essentiel de la dynamique devrait résulter d’une plus grande harmonisation de la réglementation entre les deux marchés, notamment en matière de sécurité sanitaire des aliments.

Cependant, rien dans les propositions ne servira les intérêts des consommateurs ou du public. Il ne s’agit que d’aplanir les difficultés pour l’agro-industrie. Les Européens, dont les normes clairement plus exigeantes seraient tirées vers le bas, en pâtiraient, mais l’impact serait également ressenti par les producteurs de produits alimentaires et les consommateurs de nombreux autres pays, car tout accord conclu entre Washington et Bruxelles établirait une nouvelle référence internationale. Qu’il s’agisse des organismes génétiquement modifiés (OGM) ou du bisphénol A (BPA), la nécessité de protéger les gens contre le système alimentaire industriel, de ne pas ouvrir la voie à la propagation de ce système, est plus urgente que jamais.

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