Par Luis Padilla 

Le rapport des Nations Unies sur l’Indice de Développement Humain (IDH) montre que les économies émergentes des « pays du sud » ont enregistré une plus grande croissance que les pays développés.

Le document a été présenté l’après-midi de ce mercredi [31-07-2013] à Quito. Durant l’évènement, il a été expliqué qu’à partir de l’analyse de l’expérience de plus de 40 pays en termes de développement, on a déterminé que la Chine, le Mexique et le Brésil sont ceux qui ont enregistré des IDH les plus importants.

Diego Zorrilla, représentant des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a déclaré que le rapport a identifié trois facteurs fondamentaux qui ont facilité le progrès et le développement dans les « pays du sud ».

Le premier facteur est que les pays qui ont montré un avancement au niveau de leur IDH sont ceux qui ont disposé d’un État entreprenant, assurant la planification de politiques publiques, orientées à garantir le développement.

« Ces États ont investi dans le développement de capacités et dans la promotion de l’emploi, dans le bien-être social et dans les infrastructures publics. Ils ont formulé des politiques variées pour la régulation des marchés, la promotion des exportations, le développement industriel et l’adaptation et le progrès technologique, en plus de compter sur un leadership actif de leurs gouvernements« , a dit le fonctionnaire.

Autre facteur clef dans le développement de ces pays, le positionnement stratégique sur les marchés mondiaux qui implique le renforcement des capacités des citoyens et des entreprises, pour se mouvoir sur un marché global.

Finalement, le rapport a souligné l’appui aux politiques sociales innovatrices. « Le sud émergent montre des avancées dans l’élaboration d’un plus grand programme social et de réduction de la pauvreté » a déclaré Zorrilla.

Jaime del Arenal, ambassadeur du Mexique en Équateur, a souligné la croissance des économies émergentes reflétée dans le rapport du PNUD. « Pour la première fois dans l’histoire, le sud s’est converti en promoteur du développement économique et en agent de changement social à un niveau global« .

L’ambassadeur du Brésil en Équateur, Fernando Simas, a souligné que le rapport est un « diagnostic précis sur l’ascension du sud ». Il s’est de plus rapporté au développement humain enregistré au Brésil lors des 10 dernières années, fruit de politiques publiques de développement innovatrices et la nécessité de réformer les institutions internationales.

Le ministre des Relations Extérieures, Ricardo Patiño, a mis en exergue le fait que les Nations Unies, en plus de la levée des indicateurs de développement humain, ont ouvert le dialogue sur les pays aux économies émergentes.

Il a dit que la croissance enregistrée en Équateur au niveau de l’IDH le place en-dessous du Honduras et du Venezuela, croissance qui obéit aux politiques sociales du président de la république, Rafael Correa.

Dans son intervention, le fonctionnaire d’État a critiqué les systèmes de solution par controverses et l’a démontré en parlant des sanctions imposées à l’Équateur par les compagnies pétrolières transnationales Chevron-Texaco et OXI, dans des tribunaux internationaux. Patiño a souligné que les sentences favorables à ces entreprises pourraient rompre les progrès enregistrés par le pays dans les dernières années.

La valeur de l’IDH de l’Équateur pour 2012 est de 0,724, ce qui le place dans la catégorie des pays au développement humain élevé. Cet indice a augmenté constamment entre 2007 et 2012, situant le pays comme troisième nation de l’Amérique latine et des Caraïbes avec la plus grande croissance de l’IDH. De plus, c’est le pays de la région qui a gagné le plus de places au classement pendant la période mentionnée.

L’information et le contenu multimédia, publiés par l’Agence de presse Andes, sont de caractère public, libre et gratuit. Ils peuvent être reproduits avec l’obligation de citer la source.

Source : http://www.andes.info.ec/fr/actualidad/les-pays-qui-ont-avance-termes-dindice-developpement-humain-doivent-mise-place-politiques